Selon la présidente de la Fédération nationale des associations des sages-femmes en Union des Comores, la Fnasfuc avait un plan stratégique qui prend fin en 2017 et dont elles n’ont pas pu trouver de bailleur. «La confédération internationale des sages-femmes (Icm), nous a trouvé un bailleur qui est la fondation Sanofi Espoir, pour le volet de la formation des sages femmes», souligne Sett-Fatima Tadjiddine.
Selon elle, le volet de formation qui se fera en partenariat avec l’Ecole de médecine et de santé publique, comprend le Curriculum des sages-femmes, l’encadrement et le laboratoire des sages femmes mais aussi leurs lieux de stage. «Le projet prend également en charge la formation continue des sages-femmes car celles des Comores obtiennent des diplômes de sage-femme et retraitent avec le même statut or leur pairs au niveau international ont des maitrises, voir même des doctorats en sage-femme.
Nous devons assurer la formation continue des sages-femmes comoriennes», dit-elle. Le projet a une durée de 5 ans. Mais la première année est une phase pilote. Selon elle, 22 pays en Afrique vont bénéficier du projet. «Les îles Comores, Madagascar et Côte d’Ivoire sont les pays pilotes. Après un an d’expérience, on fera deux autres années et les autres vont suivre et c’est après que nous bénéficierons des deux autres années.
Le projet vient de commencer à Abidjan», dit-elle avant de mettre l’accent sur le travail ô combien louable de la sage femme. «Plus de 90% des accouchements réalisés aux Comores, se font par des sages femmes», insiste Sett-Fatima Tadjiddine . Un comité multisectoriel et un point focal seront mis en place pour le suivie du projet.
Pour sa part, le ministre de la Santé, Moussa Mahoma, a remercié la Fnasfuc pour l’initiative qu’elle a prise pour pouvoir bénéficier du projet et être parmi les pays pilotes. Selon lui, à l’échelle internationale, les Comores sont parmi les pays pilotes sur 22 pays qui ont bénéficié de ce projet. «Soit notre pays a des problèmes, soit il a des bases pour être choisi parmi les pays pilotes. Notre Ecole de médecine et de santé publique est parmi les meilleures écoles de la région, bien qu’elle ait quelques manquements.
Les formations dispensées à l’endroit des sages-femmes répondent aux normes. Mais nous devons fournir encore plus d’effort pour qu’elle réponde aux normes internationales», soutient le ministre de la Santé pendant que son collègue de l’Education nationale, met l’accent sur le volet politique en indiquant que le pays a un rendez-vous avec l’histoire. «On doit faire des Comores un pays émergent d’ici 2030 et nous devons être en bonne santé pour aider les femmes à accoucher dans de bonnes conditions», dit-il.