Le seizième colloque de l’océan indien sur le Vih/ Sida s’ouvre officiellement ce matin au palais du peuple de Hamramba sous les auspices du chef de l’Etat. Au total, 300 personnes sont attendues à ce rendez-vous régional qui rassemble chaque année les 5 pays membres de l’océan indien. 100 personnes viendront de Madagascar, Maurice, Seychelles et Réunion.
Des Ong venant des cinq pays membres de la Coi qui œuvrent dans la lutte contre le Vih/Sida et des organisations des personnes vivant avec le Vih prendront part à ce colloque. Des institutions internationales, régionales et nationales telles que la Coi, l’Onusida, l’Oms, l’Unfpa et l’Unicef seront représentées.
Le ministre mauricien de la Santé sera présent au colloque. Des professeurs et des scientifiques partageront les avancées dans le cadre de la recherche scientifique mais également dans le cadre de la prise en charge.
Ce colloque a pour objectif de partager les informations médicales, sociales et épidémiologiques, actualiser les connaissances sur la prise en charge médico-sociale et renforcer la coopération régionale dans le domaine du Vih. Notons que depuis sa création en 2002, c’est la troisième fois que les Comores abritent le colloque Vih/Sida.
Ce colloque est à la fois un outil de plaidoyer et de sensibilisation et permettra de parler pendant une semaine, du Vih/ Sida qui constitue un réel problème au niveau du pays avance la secrétaire générale du ministère de la Santé.
Selon Moinour Ahmed Saïd, pour lutter contre le Vih, les Comores se donnent comme objectifs, de faire zéro nouvelle infection, zéro décès et zéro stigmatisation. Pour rappel, le 1er cas du Vih a été découvert aux Comores en 1988.
Et de 1988 à 2016 il y a 218 cas de personnes vivant avec le Vih pour 65 décès à la même période. En 2016, 15 personnes ont attrapé le virus. 44 patients sont suivis et prennent les Arv (médicament antirétroviral).
Selon Moinour Ahmed Saïd, durant les trois jours que dure le colloque, sont prévus des échanges scientifiques et des ateliers qui vont parler de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih et de la stigmatisation. En outre, chaque pays aura à présenter sa situation épidémiologique.
“Nous devons conscientiser la population que le Vih est toujours là et de nouvelles personnes sont contaminées chaque année, nous devons faire plus de vigilance, nous protéger et utiliser les préservatifs à chaque rapport sexuel” soutient la secrétaire générale du ministère de la Santé.
Elle appelle les autorités à investir dans la lutte contre le Vih, la considérer comme une priorité et traduire cette priorité en action.