Tout le gratin du ministère de la Santé, accompagné des cadres représentant les partenaires intervenant dans le secteur, a pris pied à la salle multifonctionnelle de Fomboni, le jeudi 13 décembre, pour la revue annuelle régionale qui se tient toujours avant la grande messe nationale de Moroni.
En ouverture, la secrétaire générale du commissariat insulaire a rappelé le cadre, à savoir «faire le bilan des activités prévues dans l’année, mesurer le degré de réalisation, relever les contraintes, et en deuxième lieu programmer les activités à réaliser pour l’année 2019» en reportant celles qui n’ont pas pu être réalisées en cette année qui touche à sa fin. Le paludisme tient la vedette et a occupé l’attention des participants lors des premiers instants.
Mwali à la traine
En effet cette pandémie, qu’on croyait maitrisée, à défaut d’une éradication, a eu à faire une subite et brutale apparition dans certaines régions de l’île provoquant une certaine inquiétude et fait l’objet de plusieurs questions. Les responsables locaux soutiennent qu’il s’agit «des cas dits importés», c’est-à-dire, des personnes ayant séjourné dans les autres îles ont contaminé, à leur retour, la population locale. Mais de l’avis de tous les participants, l’ampleur du phénomène mérite qu’on s’y attarde un peu plus au lieu de se contenter à la seule explication de l’importation.
Des participants à la revue annuelle régionale des activités du ministère de la Santé à Fomboni
Autre faiblesse et non la moindre relevée concerne le Programme élargi de vaccination (Pev). En effet, Mwali était pendant des années la bonne élève en matière de taux de vaccination. Elle est désormais à la traine et des efforts particuliers doivent être entrepris pour remonter la pente.
Pour ce, il y a à faire car «il faut d’abord déterminer les causes de la désaffection de la population envers la vaccination qui pour rappel est gratuite dans notre pays où le personnel de santé, outre les centres de soins, va auprès des populations dans leurs localités et quartiers». «Il s’agit donc d’un réel sujet de préoccupation auquel on doit apporter sans délai des solutions», a-t-on souligné.Pour la promotion du genre, même si on observe certaines avancées, il convient de ne pas baisser la garde.
Pour ce qui est de la protection des enfants, l’on note une montée des violences dans toutes ses formes et les nombreux dossiers en cours dans les tribunaux en sont la grande preuve. Il est à rappeler qu’après Mwali, la caravane s’envolera pour Ndzuani pour le même exercice.
