Ben Darouech a précisé que la réhabilitation de ce centre est «le fruit d’une action conjuguée des membres du rotary club de Moroni et du Caritas soutenus par des hommes et des femmes engagées pour servir les plus nécessiteux, recevez ici mes remerciements». Il souligne que chaque jour, les membres de Rotary international mettent leur passion, leur intégrité et leur intelligence au service d’actions qui ont un impact durable. Il a, à ce propos, «rappelé» que «plus de 1,2 million de membres et plus de 35.000 clubs dans le monde se mettent au service des populations les plus vulnérables et dépensent plus de 16 millions d’heures de bénévolats pour créer un monde où les gens se rassemblent et passent à l’action pour apporter un changement durable dans le monde, dans leur communauté et en eux même».
Depuis sa création, il y a un peu plus de 110 ans, le Rotary a «jeté des ponts» entre culture et continents pour promouvoir la paix, lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté, permettre un meilleur accès à l’eau potable et à l’assainissement ou encore combattre les maladies. «250.000 personnes soignées en Afrique grâce aux journées de la santé familiale et 2,3 milliards d’enfants sont vaccinés contre la poliomyélite. Au niveau local, en plus de ces actions, Rotary a renforcé la capacité opérationnelle du centre Caritas en 2016 et s’est engagé à réaliser un projet d’électrification solaire et en approvisionnement en eau potable en faveur de la maternité d’Uziwani», a énuméré Ben Darouech Ahmed.
«Démarche humanitaire»
Pour sa part, le conseiller technique du ministre de la Santé soutient que cette donation du Rotary club de Moroni revêtait, surtout, un caractère symbolique mais que «le geste était d’une plus grande valeur». «En attribuant ce chèque aujourd’hui au centre de santé de Caritas, le Rotary club de Moroni s’inscrit dans une démarche de solidarité et d’entraide à l’égard des plus nécessiteux, ceux qui, en grande majorité, fréquentent cet établissement», dit-il.
De son côté, le secrétaire exécutif du centre de santé, autrement appelé centre sœur Colette, Leonard Ntakirutimana, a rappelé que Caritas Comores, une association de droit comorien appartenant au réseau Caritas Africa et internationalis, est opérationnelle dans ce pays depuis 1979. Ses principales cibles sont les groupes les plus vulnérables.
Pour Leonard Ntakirutimana, Caritas «contribue à la mise en œuvre de la politique du gouvernement surtout dans le secteur de la santé».
5,8% de la population nationale
En moyenne annuelle, les personnes qui bénéficient des services de santé de Caritas sont estimées à 41.994, soit 5,8% de la population comorienne. en 2017, les services de santé de Caritas Comores ont accueillis 35.696 patients dont 21.818 en consultations primaires curatives, 490 femmes enceintes pour la consultation prénatale et post natale, 516 qui ont consulté le service de prise en charge nutritionnelle, 366 cas ont consulté pour les Ist, 4.954 cas de Pecime et 5.462 cas de vaccination dont 4.076 en stratégie avancée seulement».
Le centre a accueilli également 511 nouveaux cas de brûlures et 1.579 anciens cas, dont 13 grands brulés, parmi lesquels deux graves ont été transférés à Mayotte.
