Mercredi dernier, la ville de Dzahani la Tsidje a organisé la cérémonie d’ouverture de son centre médical, suite à sa réhabilitation et à son agrandissement, réalisés par la communauté, avec l’argent collecté lors des festivités du grand mariage. Autrefois simple poste médical, ce centre a été transformé en un établissement moderne. De nombreux officiels, médias locaux, ainsi qu’un grand nombre de citoyens, hommes et femmes, ont été présents pour cette occasion.
Au nom de la ville, Soilih Abdou Matassa a remercié tous les participants à cette cérémonie. Il a également exprimé sa gratitude envers les wazuguwa (un des groupes sociaux définis par la tradition du grand mariage à Ngazidja), ainsi qu’envers «nos frères de France, qui ont joué un rôle crucial dans l’organisation de cette cérémonie et dans la remise des clés au nouveau conseil d’administration, chargé désormais de la gestion du centre après sa restauration et son agrandissement», a-t-il dit. Il a rappelé qu’en 1994, un des habitants avait suggéré l’ouverture d’une pharmacie dans la ville.
Ce projet a évolué, passant de la création d’une pharmacie à un poste médical et aujourd’hui en un véritable centre de soins. Il a été rappelé par un autre intervenant que c’est depuis 2015, que les responsables de la ville de Tsidje ont intensifié la réflexion sur l’amélioration de la couverture sanitaire locale, notamment après avoir constaté l’état de dégradation du poste médical qui risquait même de fermer. C’est lors d’une réunion à la mosquée un vendredi que les habitants ont pris ladécision d’agir. Les fonds nécessaires ont été collectés grâce aux festivités du grand mariage (anda), «avec l’engagement de ne pas les utiliser à d’autres fins que la construction et l’agrandissement du poste médical». Le centre compte désormais des services pour l’accouchement et l’obstétrique, la vaccination, le planning familial ; des laboratoires, une pharmacie et un service de nutrition pour les enfants de 6 mois à 5 ans. Trois nouveaux départements ont été ajoutés : la salle de physiothérapie, l’échographie et les soins dentaires.
La représentante du ministère de la Santé, Mme Baraka, a, quant à elle, salué l’initiative et invité le conseil d’administration à se rapprocher du gouvernement à travers le ministère de la santé pour l’affectation des «médecins et infirmiers nécessaires pour le fonctionnement efficace du centre» . Elle a également insisté sur l’importance pour les employés et les médecins «d’entretenir correctement les équipements», afin de les «conserver plus longtemps», et a félicité les citoyens de la ville «pour avoir désormais un centre médical de proximité, espérant qu’ils en feront bon usage».