L’Association des religieux pour la promotion de la santé de la reproduction (Arpsr) avec l’appui technique et financier de l’Unfpa, a organisé, du 7 au 8 novembre dernier à Moroni, un atelier de renforcement des capacités de ses membres. La formation a porté sur les pratiques de communication, la santé de la production, la planification familiale et la violence basée sur le genre (Vbg). Son objectif a été de préparer des agents de terrain aguerris pour bien mener les campagnes de sensibilisation. Des médecins, ulémas et des magistrats ont été présents à cette formation.
Dans son exposé, le chargé du programme Santé de la reproduction auprès de l’Unfpa, le docteur Saïd Mahamoud, a rappelé que chaque individu a le droit d’être informé sur ce sujet et de savoir où et comment se procurer toutes les informations nécessaires, quel que soit sa situation sociale et économique. «Nous savons bien que notre culture dispose des nombreux tabous, surtout sur la question de la reproduction et sur le planning familial. Nous avons essayé de travailler ensemble avec l’Arpsr dans le but de persuader les autres avec les préceptes religieux», a-t-il soutenu.
Au terme de cet atelier, le président de l’Arpsr, Oustadh Mohamed Ahmed Safari, a déclaré que chaque organisation doit contribuer au sein de la société afin de rejoindre le peloton de pays émergents à l’horizon 2030. Il a ensuite remercié l’Unfpa et le gouvernement.
A la fin de formation, Oustadh Abdou Elhakim Hilali, un des participants, a ainsi témoigné : «J’appris beaucoup de choses notamment sur le fait d’espacer la naissance au profit de protéger la santé de la mère et de l’enfant.
De même, le fait d’espacer la naissance présente d’innombrables avantages, surtout au niveau éducatif et économique». Quant à Saïd Abdallah Rifki Oumouhabiba, elle a reconnu avoir expérimenté la causerie éducative, qui est une forme de communication interpersonnelle qui peut être utilisée pour transmettre des informations en matière de santé.
Par Mohamed N. Athoumani