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Santé publique Lutte contre le paludisme : des «résultats quantifiables encourageants»

Santé publique Lutte contre le paludisme : des «résultats quantifiables encourageants»

Santé | -   Moinourou Moidjie

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A Ngazidja, où la maladie sévit encore, on observe une réduction significative de l’incidence et de la prévalence de la maladie tandis qu’à Ndzuani. Et à Mwali, aucun cas autochtone de paludisme n’est enregistré.

 

Le 25 avril a été célébrée la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, et hier, 4 mai, les Comores ont célébré à leur tour cette journée au foyer de Hantsambu, dans la région d’Itsandra, en présence de la coordinatrice du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), du représentant de la ministre de la Santé, du directeur général de la Santé, entre autres. Cette année, le thème retenu par l’Oms est : « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».


A en croire les responsables du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), le choix de célébrer cette journée dans cette région d’Itsandra, et principalement dans cette localité de Hantsambu, s’explique par le fait que c’est ici qu’est enregistré le nombre le plus élevé de cas positifs de paludisme. Mais selon le directeur général de la santé, Dr Saindou Ben Ali Mbae, au cours du premier trimestre 2023, la lutte pour l’élimination du paludisme aux Comores a enregistré des résultats quantifiables plutôt encourageants. « À Ngazidja, où la maladie est beaucoup plus récalcitrante, l’on observe une réduction significative de l’incidence et de la prévalence de la maladie, tandis qu’à Ndzouani et à Mwali, aucun cas autochtone de paludisme n’a été enregistré. Et aucun décès dû au paludisme ne nous a été notifié ».

Les investissements dans la prévention du paludisme

À son tour, le docteur Nassur Ahamada, responsable de la lutte contre le paludisme au bureau de l’Oms, a souligné que pour inverser ces tendances et accélérer les progrès, il est nécessaire de repenser et de redynamiser nos stratégies, en investissant dans l’innovation et en mettant en œuvre des mesures intelligentes. « En 2021, cette maladie a tué 619 000 personnes, dont environ 96 % vivaient en Afrique. Grâce aux mesures prises conjointement par les pays touchés et par les partenaires, la mortalité liée au paludisme a diminué par rapport à 2020, malgré les effets néfastes de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il rappelé.


Le paludisme est une maladie tenace, qui continue de menacer la santé publique dans le monde entier. Il est six à vingt fois plus susceptible de se propager dans les environnements exposés aux moustiques.
La célébration de la 16ème Journée mondiale de lutte contre le paludisme a été l’occasion de faire le bilan des répercussions dévastatrices de cette maladie sur la vie des populations et sur le développement économique de la région. Elle donne également l’occasion aux différents organismes du domaine de renouveler leurs engagements politiques et de renforcer les investissements dans la prévention du paludisme et la lutte contre ce fléau.

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