Le 5 mai, la journée internationale de la sage-femme n’a pas été célébrée comme d’habitude aux Comores. Cependant, l’organisation des sages-femmes d’Etat s’est mobilisée pour sensibiliser davantage les femmes dans les zones périphériques.Suivant cet agenda, les régions de Mbadjini Est et Ouest ont été à l’honeur. A cette occasion de nombreux membres de cette association ont pu partager les problèmes rencontrés au niveau des districts sanitaires. Pendant ces visites, la présidente de l’association des sages-femmes de Ngazidja, Fatima Saïd Mahazi, a souligné l’objectif principal de son organisation, à savoir la sensibilisation des femmes enceintes au niveau communautaire, étant donné que les hôpitaux de référence sont éloignés.

Elle a également mis en évidence la planification familiale comme le premier pilier à prendre en compte chez les femmes pour réduire la mortalité maternelle. Elle a ensuite rappelé l’importance de suivre des consultations régulières, mais aussi de permettre à la femme de se reposer après chaque accouchement pour éviter des complications. Cela permet en même temps à ses descendants de bien grandir et de bénéficier du lait maternel pendant deux ans. Fatima Saïd Mahazi a rappelé que lors de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, des recommandations ont été formulées et la poursuite des activités de son association consiste à sensibiliser les femmes sur les décès maternels et à découvrir les problèmes rencontrés par les sages-femmes dans leur milieu de travail. « Il est de leur devoir de sensibiliser les femmes enceintes en cas de signes d’alarme pour qu’elles se présentent à temps à la maternité la plus proche. En cas de complications obstétricales, la sage-femme doit intervenir pour programmer un transfert dans les hôpitaux de référence», a-t-elle insisté.

Identifier le matériel manquent

Les sages-femmes ont également identifié le materiel et la logistique qui manquent dans les structures de santé, notament les ambulances. Elles ont reconnu que de nombreux problèmes se posent, notamment le manque de prise en charge, d’accès à certaines localités, et de moyens financiers. Enfin, Fatima Said Mahazi a souligné que la sage-femme peut suivre l’évolution de la grossesse à domicile, mais elle est obligée de se présenter à l’hôpital au moment de l’accouchement.