La direction de l’élevage de l’île de Ndzuani mène actuellement sur l’île une campagne de sensibilisation sur l’épizootie de fièvre aphteuse. Le mercredi 18 janvier, une réunion ayant regroupé préfets, maires, autorités de l’exécutif insulaire, spécialistes de santé animale, représentants de l’Inrape (Institut national de la recherche en agriculture, la pêche et l’environnement), de l’autorité portuaire et aéroportuaire a été organisée au siège de l’ancien commissariat à la Production, à Mutsamudu. Son but a été de faire connaître cette maladie à ce panel de responsables et des moyens envisagés pour stopper sa propagation à l’intérieur du pays.
Il faut dire que présentement, l’effort est surtout axé sur l’installation de points de surveillance aux portes d’entrées de l’île, port, aéroport et débarcadères de vedettes. Leurs missions est de désinfecter les passagers et colis, et d’empêcher l’entrée d’animaux en provenance des autres îles, lesquels pourraient éventuellement héberger le virus.
Car la fièvre aphteuse sévit déjà à Ngazidja, où elle a fait plusieurs dizaines de victimes dans le cheptel bovin local. La fièvre aphteuse est une maladie animale très contagieuse et potentiellement mortelle, provoquée par un virus. Elle touche les bovins, caprins et ovins, et se caractérise par l’apparition de plaies dans la bouche (qui secrète de la bave mousseuse), entre les ongles et sur les trayons ; des signes qui demeurent toutefois invisibles chez les caprins et les ovins. L’infection se fait par contact direct, par l’intermédiaire d’objet contaminé ou par voie respiratoire, le virus pouvant être transporté par le vent sur une longue distance.