Prévenir pour mieux produire, c’est en somme le message livré lors de cette session de travail. La Chambre de commerce et d’industrie de Mutsamudu accueille depuis lundi un atelier de trois jours consacré à la santé préventive au travail. L’initiative est portée par l’Organisation internationale du travail (Oit), en collaboration avec le Modec, et rassemble une vingtaine de sociétés et administrations comoriennes. Des experts de Madagascar et de Maurice y participent également en ligne.
Les discussions s’articulent autour du thème «sécurité et santé au travail : défis et priorités». Plusieurs modules sont proposés, portant notamment sur la prévention des ist/vih, les accidents et maladies professionnelles, ainsi que les bonnes pratiques favorisant un environnement de travail sûr et productif.

La question des horaires de travail a suscité de vifs échanges. Les participants estiment nécessaire de procéder à une évaluation des risques propres à chaque structure, afin de définir des solutions adaptées. Parmi les pistes évoquées figurent le télétravail ou encore la mise en place de dispositifs anonymes d’écoute des travailleurs. Ces propositions doivent cependant s’inscrire dans les réalités locales.

La prévention, levier de développement

Dans son allocution, Asnaya Mourtadhoi, responsable des ressources humaines de la Ccia, a salué le choix de son institution pour abriter la rencontre. «Nous nous réjouissons de réunir des acteurs de divers horizons pour renforcer la santé au travail. La santé préventive est un levier économique et social, car les employés sont la clé d’un développement compétitif. Cette session est une opportunité précieuse pour bâtir un milieu productif et inclusif», a-t-elle affirmé.
De son côté, Frédéric Mula, directeur pays de l’Oit dans l’océan Indien, a rappelé l’engagement de son organisation. «La santé au travail constitue un enjeu majeur pour le développement économique et social aux Comores. Les défis sont nombreux, notamment la faible sensibilisation aux risques.

L’Oit s’engage à accompagner le pays dans ce sens», a-t-il souligné. Enfin, Dube Tadiwanashe Rhoda, représentante de l’Oit, a élargi le débat en insistant sur la dimension régionale et internationale de la problématique. « Les problèmes de santé au travail sont présents dans nos bureaux, sur les marchés et dans tous les lieux de travail. Cela nous rappelle l’importance d’investir dans des conditions de travail décentes, sûres et salubres. Sans cela, la productivité baisse et les économies nationales en pâtissent », a-t-elle déclaré.