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Santé de la mère et de l’enfant I Une nécessité d’améliorer la préparation à l’accouchement

Santé de la mère et de l’enfant I Une nécessité d’améliorer la préparation à l’accouchement

Santé | -   Moinourou Moidjie

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La séance d’éducation et de préparation à l’accouchement fait défaut dans nos maternités. Les sages-femmes pourraient assurer des séances de préparation à l’accouchement, mais elles ne disposent pas de moyens suffisants. Des activités post-partum pour le bien-être de la mère et de l’enfant ont été cependant mises en place. La sage-femme principale du Chn El-maarouf saisit l’occasion pour faire un appel à la population qui ignore ce service de se présenter davantage et d’en bénéficier.

 

Il est indéniable que disposer d’informations préalables donne à la femme enceinte l’impression d’avoir un peu de contrôle lors de l’accouchement. En fin de grossesse, de nombreuses craintes sont courantes. Pour bien commencer sa grossesse, il est conseillé de se rapprocher d’une sage-femme dès le premier mois. Reconnaissant que les femmes enceintes, en particulier les primipares, ont besoin de savoir comment se comporter et s’alimenter pendant la grossesse, cette préparation demeure d’autant plus nécessaire.


Cependant, lors d’une rencontre avec la directrice de l’Association des sages-femmes de l’île de Ngazidja, Fatima Said Mahazi, la question du manque d’accès aux séances d’éducation et de préparation à l’accouchement a été largement discutée.

Les sages-femmes ou les gynécologues n’accordent pas le temps nécessaire

Malgré les services disponibles, elle reconnaît que ce domaine fait défaut, que ce soit dans le secteur public ou privé, ce qui fait que de nombreuses femmes vivent des moments difficiles et inoubliables en raison du manque de préparation à l’accouchement. «Que ce soit par manque de temps ou de négligence, il est inacceptable que les sages-femmes ou les gynécologues n’accordent pas le temps nécessaire à leurs patientes », a-t-elle déclaré. Cependant, elle estime que cette situation n’est pas une excuse. «Nous sommes actuellement en phase d’observation. Je suis convaincue qu’après les études, le centre sera bientôt intégré dans le programme des services. Nous pouvons les accompagner, mais nous ne disposons pas de moyens suffisants », a-t-elle ajouté.


Il est impératif de mettre en place des séances de préparation à l’accouchement, un module de formation spécifique. «Je comprends que toutes les sages-femmes ne l’ont pas encore suivi. C’est pourquoi nous nous concentrons sur les formations visant à renforcer les compétences. Je reconnais qu’aux Comores, cette étape est parfois négligée par certaines, mais pas par toutes», a-t-elle regretté.

La femme enceinte peut être confrontée à des situations complexes

Ces séances sont essentielles pour aider les femmes enceintes à vivre leur grossesse de manière harmonieuse. Ainsi, les femmes enceintes peuvent envisager l’accouchement de la manière la plus sereine possible. Si des craintes envahissent la patiente, l’idéal serait de consulter son médecin ou un professionnel de la santé, ou de partager des expériences avec des personnes de son entourage, dans le seul but de lutter contre son anxiété. De nombreuses femmes vivent en effet des moments difficiles et inoubliables en raison du manque de préparation à l’accouchement.


Les cours prénataux comprennent différentes étapes basées sur des pratiques psychologiques et physiques. En général, on distingue la préparation psychologique de la préparation physique. Selon Fatima Said Mahazi, une formation des écoutantes pour accompagner les femmes enceintes a été réalisée au mois d’octobre dernier à l’école de santé, couvrant des thèmes tels que la violence sexuelle, la violence au sein du couple, de la famille, etc. «La femme enceinte peut être confrontée à des situations complexes où elle pourrait développer des problèmes de santé soudains, ce qui pourrait affecter sa santé en général», fait savoir notre sage-femme.

La mère se retrouve seule à la maison avec son bébé.

Ces formations de renforcement de capacités sont toujours utiles dans tous les domaines. Elles permettent d’acquérir des connaissances de base solides et de rester à jour par rapport aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, qui vise à changer les comportements archaïques en faveur du bien-être des populations, entre autres.


Les psychologues et les travailleurs sociaux jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des femmes enceintes ou des femmes victimes de violences en difficulté.Actuellement, le centre a mis en place, grâce aux efforts de la directrice de l’association des sages-femmes de l’île de Ngazidja, Fatima Said Mahazi, des activités post-partum visant le bien-être de la mère et de l’enfant. Ceci est essentiel car après l’accouchement, la mère se retrouve seule à la maison avec son bébé.Elle doit être préparée à prendre soin d’elle-même et de son bébé, à respecter la couverture vaccinale, à assurer l’allaitement maternel, à espacer les naissances, et bien d’autres aspects.

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