Une clinique mobile a été officiellement remise aux autorités comoriennes par l’Unfpa, le vendredi après-midi, à l’occasion d’une cérémonie organisée au foyer Jaf (Jeunesse Active Fraternelle) de Mutsamudu. Il s’agit d’un véhicule équipé comme une véritable petite clinique médicale, pour pouvoir aller faire des examens médicaux et dispenser des soins dans des endroits éloignés des structures de santé, ou difficiles d’accès. Il y en a trois en tout, qui seront prochainement distribuées également à Ngazidja et Mwali.
Cette clinique mobile a pour objectif «d’améliorer la prise charge des femmes en âge de procréer, et d’offrir aux jeunes une éducation en matière de santé de la reproduction», d’après Loub Yakout Zaidou, la ministre de la Santé. Précisément, dans ces véhicules médicalisés, l’on pourra faire des consultations prénatales, de la planification familiale, de l’écographie obstétricale, de la vaccination, de la nutrition et même une «prise en charge de cas de violences basées sur le genre».

D’après la ministre, ces prestations seront gratuites, à l’exception de l’écographie obstétricale, qui aura «un prix symbolique accessible à toutes les couches sociales», a-t-elle insisté.
Dans son discours, la ministre a aussi remercié l’Unfpa pour «avoir tenu en peu de temps une promesse». Elle a salué la présence à la cérémonie de son directeur-pays, Serge Bunda, ainsi que du coordonnateur-résident du Système des Nations Unies aux Comores, Matthias Naab. Elle a rappelé que ce fut à l’occasion d’une visite sur le terrain que Serge Bunda avait pris l’engagement de «ne ménager aucun effort pour aider la population de Ndzuani à relever le niveau de la couverture sanitaire en matière de santé de la reproduction».

Et c’est donc ainsi que le directeur-pays «a pu mobiliser, avec le gouvernement comorien, des ressources importantes auprès de l’ambassade du Japon pour financer la réhabilitation de la maternité de Sima et de Domoni dont les travaux sont en cours», a encore rappelé la ministre, saluant au passage «le travail magnifique» que les deux hommes diplomates «accomplissent dans notre pays».
Disons qu’en matière de santé de la reproduction, d’importants progrès ont été enregistrés depuis la fin de la décennie 2000. Selon les statistiques du Pasco (Programme d’appui au secteur de la santé aux Comores), le taux d’accouchements dans une structure de soins serait ainsi passé de 49 % en 2012 à 76 % en 2017, celui de la mortalité infantile aurait baissé de 26 %, de même que celui de la mortalité maternelle, qui aurait régressé de 20 % entre 2007 et 2015n