L’Organisations des Nations unies, depuis 1990 a choisi cette semaine pour célébrer l’allaitement maternel dans le monde. L’évènement offre une occasion aux responsables de la santé, de sensibiliser davantage et d’encourager les femmes à pratiquer l’allaitement maternel. Ceci dans le but de donner la chance aux enfants de grandir en bonne santé et avoir une croissance optimale.
Le coup d’envoi de la semaine d’activités a été lancé hier, mardi 3 août, par la ministre de la Santé et la représentante de l’Unicef aux Comores. Le thème choisi cette année est «Protéger l’allaitement maternel : une responsabilité partagée». Il n’est secret pour personne, le lait maternel est le premier aliment naturel pour les nourrissons. Il fournit toutes les calories et les nutriments dont l’enfant a besoin pendant les premiers mois de la vie et continue de couvrir la moitié ou plus des besoins nutritionnels.
En effet, comme l’a souligné la ministre de la Santé, l’allaitement maternel offre à chaque enfant le meilleur départ possible dans la vie. «Il procure des bienfaits dans les domaines de la santé, de la nutrition et des émotions aux enfants comme aux mères», avance la ministre Loub Yacout Zaidou qui regrette qu’au niveau national, la tendance de l’allaitement maternel exclusif soit en baisse ces dernières années.
Allaitement exclusif peu courant
Selon l’enquête démographique santé (Eds 2012), seulement 12% des enfants de moins de six mois sont allaités exclusivement au sein, alors que ce dernier est considéré comme la meilleure alimentation pour les nourrissons et les jeunes enfants. «En améliorant l’accès à des conseils qualifiés sur l’allaitement maternel, il est possible de garantir un allaitement maternel durable et de promouvoir l’allaitement maternel exclusif, avec des avantages pour le bébé et la famille surtout les aspects nutritionnels et économiques», souligne la ministre Loub Yacout.
Pour la représentante de l’Unicef en Unions des Comores, Dr Marianne Sylla, le démarrage de l’allaitement maternel dans l’heure qui suit la naissance, puis l’allaitement exclusif les six premiers mois et sa poursuite jusqu’aux deux ans de l’enfant, offrent un moyen exceptionnel pour prémunir les enfants contre toutes les formes de malnutrition, y compris contre l’émaciation et l’obésité.
«Le lait maternel fait également office de premier vaccin pour le nourrisson, car il le protège contre de nombreuses maladies infantiles courantes» précise-t-elle. «Aux Comores, 94% des enfants sont allaités dès leurs naissance et cette pratique se poursuit très longtemps après la naissance jusqu’à 12-17 mois. Cependant, la pratique de l’allaitement exclusif est très peu courante, seulement 12% des enfants de moins de 6 mois ont été exclusivement allaités», fait savoir Dr Marianne Sylla.
Elle indique également que dans le monde, «les taux d’allaitement maternel ont progressé au cours des quatre dernières décennies, avec une prévalence de l’allaitement exclusif en hausse de 50% dans le monde. La pandémie de Covid-19 a permis de constater combien ces acquis étaient fragiles».
