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Santé : dysfonctionnement à l’hôpital de Mitsamihuli

Santé : dysfonctionnement à l’hôpital de Mitsamihuli

Santé | -   Abouhariat Said Abdallah

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L’hôpital pôle de Mitsamihuli est dépourvu d’un directeur général depuis maintenant six mois. Et depuis six mois la direction est assurée par un intérimaire, celui-ci dénonce un manque de respect hiérarchique et un sabotage de la part du personnel.

 

L’hôpital pôle de Mitsamihuli connait une perturbation au niveau du fonctionnement depuis un certain temps. Ceci est dû au manque de directeur de l’établissement depuis près de six mois. En effet, depuis le 28 janvier, la direction de l’hôpital pôle de Mitsamihuli est assurée par un intérimaire en la personne du Dr Salim Abdoulkarim. Celui-ci dénonce un «disfonctionnement»  et un «sabotage» de la part du personnel.
Selon Salim Abdoulkarim, la durée de l’intérim est de 3 à 6 mois au maximum. Il souligne qu’au niveau du fonctionnement, il y a une perturbation et un manque de respect hiérarchique.
«Le personnel ne comprend pas la notion de l’intérim, il agit comme si l’intérimaire n’est pas le responsable, car il n’est pas titulaire, du coup il n’y a pas de respect hiérarchique, les activités sont réduites à 80%, ce qui cause une défaillance financière au sein de l’établissement», expliquera Dr Salim.
Il cite le service de maternité et d’échographie, le laboratoire ainsi que le service du bloc opératoire qui ne fonctionnent plus.

Urgence

«A la maternité, on fait uniquement les consultations mais pas d’échographie, le laboratoire est géré par la responsable qui achète elle-même les produits, fait payer le service au labo sans la concertation de la direction, quant au bloc opératoire, il y a tout simplement un sabotage du personnel», poursuit-il.
A en croire le directeur par intérim, les médecins et chirurgiens programment les interventions, mais au moment de les faire, le personnel dit que le matériel n’est pas stérilisé, ou évoque tout autre raison alors que le stérilisateur fonctionne et il y a du courant.
Il signale que les recettes ont diminué également. «Avant les recettes tournaient autour de 200.000 francs, on percevait entre 200 à 300 mille francs par jour, actuellement ont fait de recettes de 25.000 par jour, ce qui contribue à paralyser davantage le fonctionnement de l’hôpital», regrette-t-il.
Par ailleurs, l’hôpital a lancé un appel à candidature pour le poste de directeur de l’hôpital. Huit dossiers ont été déposés à la date butoir du 8 mai. Le conseil d’administration de l’hôpital aurait siégé le 15 du même mois et a retenu trois dossiers, lesquels sont envoyés au ministère de la Santé pour choisir le directeur. Selon les informations que nous disposons, parmi ces trois candidats retenus, figure un médecin, un administrateur et un infirmier. Mais à ce jour, le ministère n’a pas encore choisi le nouveau directeur malgré la longue attente et la situation qui se dégrade de jour en jour. Au ministère de la Santé, on fait savoir que la ministre a déjà signé l’arrêté portant nomination du nouveau directeur, mais ce dernier serait en attente de visa auprès du secrétaire général du gouvernement.


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