Le Comité de pilotage conjoint consacré au Projet d’amélioration de la qualité de l’offre de soins (Ods) et au Projet d’appui à l’assurance maladie généralisée (Paamg) s’est réuni le jeudi 18 décembre dernier à l’hôtel Itsandra Beach. La rencontre a rassemblé les autorités nationales, les partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs du secteur de la santé et de la protection sociale.Présidé par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Ahamadi Sidi Nahouda, ce comité a permis de dresser le bilan des deux réformes phares engagées par le gouvernement.
Dans son allocution, le ministre a insisté sur l’importance de leur complémentarité. « Des soins de qualité sans protection financière sont inaccessibles, tout comme une couverture financière sans qualité de soins est inefficace », a-t-il prévenu. Il a ensuite rappelé que ces projets sont «des réformes structurantes visant à bâtir un système de santé plus équitable, plus performant et plus protecteur». Le projet Ods a en effet permis de «doter les hôpitaux cibles d’équipements essentiels», de « renforcer les capacités humaines», d’ «ouvrir de nouvelles filières de formation» et de «finaliser progressivement des outils normatifs pour améliorer la qualité et la sécurité des soins».
Pour le Paamg, l’année 2025 a été marquée par le lancement officiel de la phase pilote de l’Assurance maladie généralisée le 14 décembre à Mwali, qui a inscrit le pays dans la mise en œuvre effective de la Couverture Sanitaire Universelle.
Des milliers de familles ont été informées, affiliées et commencent à bénéficier de leurs droits, avec la circulation des premières cartes d’assurés. Selon la coordinatrice du projet, Thouraya Said Abdou, «plus de 33 000 ménages ont été enregistrés, représentant environ 53 % de la population ciblée dans les zones». «Depuis 2020, nous étions dans une phase de réflexion et de préparation. Aujourd’hui, nous sommes dans les faits», a-t-elle précisé. Le mécanisme de cotisation a été conçu pour être «inclusif», allant de 1 500 à 15 000 francs, avec une cotisation de base de 5 000 francs pour un ménage type, ajustable selon les situations.L’ambassadeur de France aux Comores, Étienne Chapon, a réaffirmé le soutien de l’Agence française de développement à cette réforme, tout en soulignant les défis restants, notamment le renforcement de la synergie entre offre et demande de soins, l’amélioration du management de l’Utgame (Unité technique de gestion de l’Assurance maladie.) et la soutenabilité financière à long terme de l’Amg.À l’issue des travaux, les participants ont convenu que les orientations définies devront rapidement se traduire par des résultats mesurables en termes de qualité des soins, d’accès financier et de protection sociale.
