Un atelier de formation en épidémiologie de terrain (Fetp Frontline) a été officiellement lancé ce lundi à l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp). La formation de cinq jours, cofinancée par l’Union européenne, est organisée conjointement par l’Université des Comores et la Commission de l’Océan indien et va permettre aux bénéficiaires de pouvoir détecter et gérer de façon rapide les maladies émergentes et réémergentes qui affectent les êtres humains dans les pays de la région et plus particulièrement les Comores.
En marge du lancement de la formation, l’administrateur de l’Université des Comores (Udc), Dr Ibouroi Ali Tabibou, a fait savoir que cette formation Frontline va comprendre trois groupes de vingt-cinq apprenants. La formation de chaque groupe aura une durée de trois mois et six semaines, soit un total de treize semaines de formation théorique et pratique. Selon l’administrateur de l’Udc, “les apprenants qui vont réussir la formation pourront par la suite poursuivre une formation de niveau master. En effet, l’Udc compte mettre en place rapidement une formation de master de techniciens de laboratoire bio médicale”.
Faire face aux maladies dévastatrices
Pour le secrétaire général adjoint du ministère de la Santé, Ahmed Mohamed Ahmed, “l’émergence ou la réémergence des maladies infectieuses que l’on croyait contrôlées et la survenue de crises sanitaires, ont mis en évidence la nécessité de disposer d’un pool d’épidémiologistes de terrain capable de surveiller, d’analyser et d’investiguer des signaux sanitaires, pour une prise de décision et une intervention adaptée”. Le représentant du ministère de la Santé explique que les enjeux mondiaux de préservation de la santé des populations humaines, animales et de l’écosystème dans son ensemble interpellent l’opinion internationale à adopter un nouveau paradigme dans la réponse aux menaces croissantes de maladies dévastatrices.
Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre de l’Education, Dr Mbaraka Abdallah Charif, trouve que cette formation est indispensable pour l’Université des Comores, en particulier le développement de l’Ecole de médecine et de santé publique, qui est en ce moment l’unique institution nationale de formation et de renforcement des capacités du personnel de santé en Union des Comores. “Je reste persuadé que la réforme engagée de développement stratégique de l’Université des Comores dont l’objectif est de contribuer au développement du capital humain du pays, permettra incontestablement de renforcer nos structures nationales de santé en ressources humaines compétentes et adéquates pour l’atteinte des objectifs du plan Comores Emergent et de ceux du développement durable à l’horizon 2030”, a avancé Dr Mbaraka Abdallah Charif.