Le Programme élargi de vaccination (Pev) a lancé une campagne pour l’administration de la deuxième dose du vaccin anti-polio inactivé (Vpi) aux Comores. Cette initiative vise à améliorer la couverture vaccinale nationale tout en prenant en charge les effets secondaires éventuels liés à la vaccination. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale, en collaboration avec ses partenaires, a officiellement lancé cette campagne hier mercredi 15 janvier à l’hôtel Le Retaj.
L’événement a réuni le directeur général de la santé, le secrétaire général du ministère, le directeur du projet Compass, la coordinatrice du Pev, ainsi que des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), de l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi), de l’Unicef et de la Banque mondiale.
Cette initiative figure parmi les projets majeurs du Pev. Elle a mobilisé l’ensemble des acteurs du domaine de la santé ainsi que les partenaires financiers et techniques.
Un appel a été lancé aux parents, au personnel de santé et aux autorités compétentes pour garantir le succès de cette campagne, essentielle à la santé des enfants comoriens. Le slogan mis en avant durant la séance était : «Vaccinons nos enfants pour maintenir les Comores libres de la polio». Le secrétaire général du ministère de la Santé, Ben Iman Issa, a salué cette initiative, en insistant sur son importance pour renforcer le système immunitaire des enfants et prévenir les formes graves de poliomyélite.
Une priorité
«La polio fait actuellement des ravages dans les pays voisins, notamment en Tanzanie et au Mozambique. Avec une couverture vaccinale tombée à 43 %, il devient urgent d’intervenir. Il vaut mieux prévenir que guérir», a-t-il rappelé. Il a également exprimé sa gratitude envers les partenaires techniques et financiers pour leurs nombreuses contributions en faveur de la santé des enfants, en particulier aux Comores.La coordinatrice du Pev, Chamssa Halidi Abdallah, a saisi l’occasion pour sensibiliser sur les dangers de la poliomyélite et ses graves conséquences. «La poliomyélite est une maladie contagieuse pouvant toucher les enfants âgés de 0 à 5 ans.
Elle peut provoquer des paralysies irréversibles, notamment au niveau des membres inférieurs, rendant l’enfant handicapé. D’où l’importance de vacciner les enfants pour les protéger à vie», a-t-elle expliqué. Elle a également tenu à rassurer les familles : certains effets secondaires légers, tels que de la fièvre, des céphalées ou des rougeurs au site d’injection, peuvent survenir après l’administration du vaccin. Toutefois, le programme assure la prise en charge de ces symptômes mineurs. «Ces réactions sont normales, car l’organisme peut réagir face aux anticorps», a-t-elle précisé.