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Santé : Mwali mobilise les chefs religieux pour soutenir la vaccination contre le Vph

Santé : Mwali mobilise les chefs religieux pour soutenir la vaccination contre le Vph

Santé | -   Abdillahi Housni

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À Mwali, autorités sanitaires et leaders religieux unissent leurs efforts pour renforcer l’adhésion à la vaccination contre le Vph, essentielle pour prévenir le cancer du col de l’utérus chez les jeunes filles.

 

La Direction régionale de la santé de Mwali, en partenariat avec l’Association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf) et le mouftorat des Comores, a réuni du 20 au 21 novembre à Fomboni les chefs religieux de l’île. Cette rencontre visait à renforcer leur rôle dans la sensibilisation autour de la prochaine campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (Vph), principal agent du cancer du col de l’utérus. Selon le docteur Badaenti, l’opération se déroulera du 26 au 28 novembre et bénéficie du soutien de l’alliance Gavi, de l’Unicef et de l’Oms, qui appuient l’initiative du ministère de la Santé.


L’implication des leaders religieux n’est pas fortuite : leurs paroles pèsent dans les choix des familles. Leur mobilisation doit permettre de dissiper les doutes, d’éclairer les aspects éthiques souvent invoqués et de renforcer la confiance autour d’un vaccin encore méconnu. L’ancien délégué de l’île au bien-être social, Mohamed Elhad, a exhorté les fidèles à prêter attention aux recommandations officielles et à ne pas se laisser influencer par les rumeurs qui accompagnent l’introduction de nouveaux vaccins. Selon lui, cette campagne représente une chance de protéger les plus vulnérables et de réduire considérablement la fréquence d’un cancer qui frappe de nombreuses femmes comoriennes.
La vaccination ciblera les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans, une tranche d’âge dans laquelle la majorité n’a pas encore débuté d’activité sexuelle, condition essentielle pour garantir l’efficacité du vaccin.

Le médecin-chef du district sanitaire de Fomboni, le docteur Kadaffi Ahamadi Attoumane, a précisé qu’ «aucune obligation ne sera imposée». Il a toutefois insisté sur l’importance de saisir cette occasion, et a rappelé que le vaccin coûte environ 200 000 francs par personne et n’est pas disponible dans le pays. Pour lui, la décision du gouvernement d’en assurer l’accès témoigne de sa volonté de freiner une maladie en progression.Les participants à la session ont ainsi acquis des connaissances essentielles sur le Vph et ses conséquences. L’Accf, déjà engagée à travers sa campagne annuelle d’Octobre rose, a rappelé toutefois que d’importants défis persistent, notamment le manque de services spécialisés qui contraignent de nombreuses patientes à se rendre à l’étranger pour être prises en charge.

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