Toute femme enceinte est tenue de faire des consultations prénatales pour préserver sa santé et celle de l’enfant. Le nombre de ces visites varient en fonction des pays. Certains recommandent 5 à 6 visites alors que d’autres exigent au moins trois consultations prénatales. «Dans notre pays, il est formellement recommandé de faire 4 visites prénatales qui, bien sur, sont nécessaires», précise la majore du service de maternité du Centre hospitalier national El-Maarouf et major de la salle d’accouchement, Miriam Abdallah. La première consultation doit être effectuée au cours des trois premiers mois de grossesse, la deuxième, du quatrième au sixième mois, la troisième, entre le septième et le huitième mois et la quatrième, le neuvième mois.

Pour chaque visite, la sage-femme cherche «des informations particulières» afin de protéger la mère et son enfant. «La première consultation permet de voir si la grossesse est en place, et effectuer toute sorte d’analyse, voir si la mère souffre d’une maladie pour prendre les dispositions afin qu’elle ne la transmette pas à l’enfant qu’elle porte», indique la majore selon qui, parmi les maladies que la mère enceinte peut transmettre à l’enfant, il y a le Sida, la syphilis, la rubéole, la toxoplasmose et tous les Ist.

Plus de 40 séropositives
enceintes suivies

Le Sida se transmet de la mère à l’enfant pendant la grossesse, durant l’accouchement ou lors de l’allaitement. «Si durant les trois premiers mois on découvre que la mère souffre d’une de ces maladies, cette dernière sera suivie et on peut épargner l’enfant. Dans ce cas, on fait une échographie tous les mois pour voir si le bébé n’est pas contaminé», souligne major Miriam.
Pour sa part, le médecin référent du Vih/Sida et hépatite, docteur Ahmed Abdourazak, a fait savoir que de 2006 à ce jour, une quarantaine de femmes enceintes séropositives ont été suivies et aucune d’elles n’a transmis le Vih à son enfant. «La femme qui a transmis le virus à son enfant avait été dépistée auparavant puis elle a disparu. C’est après l’accouchement que nous l’avons rattrapée, mais il était trop tard l’enfant était déjà contaminé, donc il est important pour une femme enceinte de faire les consultations afin d’être suivie pour épargner l’enfant en cas de maladie», conseille le médecin.
Pour la seconde visite, elle permet de savoir si l’enfant n’a pas une malformation passée inaperçue pendant la première consultation. Mais aussi savoir si la femme est diabétique ou non. Cette consultation permet également de mieux connaitre la nature et le volume du sang de la mère. La troisième consultation, qui se fait du septième au huitième mois, est recommandée pour constater le statut physique du bébé s’il n’est pas plus grand qu’à la normale et si c’est le cas, la mère est mise sous un régime. Si le bébé ne grandit pas bien, on donne à la mère des fortifiants pour permettre au bébé de bien grandir. Cette consultation permet également de voir la position du bébé et vérifier l’état de santé de la mère, si elle peut accoucher par voie basse, si le placenta est à sa place ou s’il faut une césarienne.
La quatrième et dernière consultation du neuvième mois permet, selon toujours major Miriam Abdallah, au médecin de vérifier la taille du bassin de la mère, surtout celle qui accouche pour la première fois. Il s’agit ici de voir si le bassin est normal pour l’enfant. «Si la taille du bassin est trop petite, la césarienne est d’office, par contre si les mesures du bassin sont inférieurs à la normale on peut tenter et faire un exercice d’essai. Mais dans ce dernier cas, la mère ne doit accoucher que dans un hôpital où il ya un bloc opératoire approprié et, en cas de complication, on intervient par césarienne», fait-elle savoir.

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