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Santé publique / Des femmes engagées contre le cancer du col de l’utérus à Mwali

Santé publique / Des femmes engagées contre le cancer du col de l’utérus à Mwali

Santé | -   Mohamed Nassur Rizki

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Le cancer du col de l’utérus devient de plus en plus fréquent et est la cause d’une mortalité féminine en forte hausse car souvent tardivement détecté et par conséquent difficile à soigner à ce stade de développement de la maladie. Ceci provoque une psychose presque permanente chez les femmes qui, loin de baisser les bras, s’organisent et partent au front d’un combat qui peut être gagné d’abord par la prévention.

 

Des membres actives de l’Association des femmes pour le développement de Monimwamdji (Afdm) de la médina de Fomboni a tenu, dans l’après-midi du lundi 21 janvier, une réunion d’informations et de plaidoyer avec Dr Abdou Madi, médecin chef du service gynéco au Centre Hospitalier de Mayotte et président du réseau du dépistage des cancers à l’île de l’hippocampe, en visite privée à Mwali où il est originaire.


Les femmes présentes, au nom de leurs pairs insulaires, ont exprimé leur inquiétude face à cette maladie qui parle de plus en plus d’elle et le plus souvent d’une manière tragique. Elles ont déploré «l’absence dans l’île de tout matériel de prélèvement vaginal, à cet effet ,ainsi que d’un praticien hospitalier ayant les compétences requises pour mener cette activité de prévention indispensable à toute femme». Et de demander au toubib de leur éclairer la lanterne sur les voies et moyens pour venir à bout de ce réel problème de santé des temps modernes.


Le médecin, de son côté, a salué l’initiative des femmes et les a encouragé à persévérer dans la voie même si, selon lui, «le chemin est long car même Mayotte, malgré l’appui des autorités françaises, ne disposerait pas de tous les moyens de prévention et de soins du cancer du col de l’utérus». Il propose que les femmes de l’île s’organisent en une association orientée exclusivement dans la lutte contre cette maladie et de jouer sur le mouvement associatif régional et international. Ainsi, l’association locale pourrait, par exemple, solliciter l’appui d’autres ayant les moyens d’organiser, à temps régulier, une caravane médicale à destination de l’île pour mener une campagne de dépistage de masse. Car il faut rappeler que ce sont toutes les femmes sans exception qui seraient concernées.


Le docteur Abdou Madi, a rappelé que «le dépistage à partir de 45 ans doit pratiquement se faire tous les 12 mois car plus on monte en âge, plus le risque de faire cette maladie chez la femme grandit aussi». Il a fait remarquer qu’il ne s’agit pas d’une pathologie de vieilles personnes car, selon ce toubib, dans le centre de santé où il exerce habituellement, des cas de jeunes femmes de 25 ans ont été décelés. Malgré le chemin qui semble long, les deux partis se sont quittés avec une note d’optimisme. Les femmes ont promis d’accentuer la sensibilisation au niveau de l’ensemble de leurs pairs  de l’île  afin de, notamment, créer la grande association suggérée par le médecin.

Riziki

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