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Santé publique-Cancer du sein  I À quel moment doit-on s’inquiéter ?

Santé publique-Cancer du sein  I À quel moment doit-on s’inquiéter ?

Santé | -   Abouhariat Said Abdallah

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La progression du cancer du sein prend souvent plusieurs mois voire plusieurs années. Il n’y a pas de période d’incubation pour un cancer du sein. A travers le monde, c’est le cancer du sein qui est le plus diagnostiqué chez les femmes autant avant qu’après la ménopause. En France, une femme sur 9 sera atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie et une femme sur 27 en mourra. Aux Comores, sur 17 ponctions réalisées après suspicion, 8 se sont avérés positifs. Le cancer était bénigne ou maligne. Le plus souvent, le cancer survient après 50 ans. Le pronostic dépend de l’âge, du dépistage et du type de cancer.

 

On parle de cancer lorsqu’il y’a la présence de cellules anormales qui se multiplient de façon incontrôlée. Pour le cas du cancer du sein, les cellules peuvent rester dans le sein ou bien se répandre dans le corps par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Selon le docteur Hassan Mohamed Mbae, médecin histopathologiste au Chn El-Maarouf, le cancer du sein se développe dans les tissus du sein, généralement dans les canaux ou les lobules. Les principaux types histologiques du cancer du sein sont les carcinomes canalaires et les carcinomes lobulaires.

Les symtômes du cancer du sein

L’examen anatomopathologique classera le cancer s’il est invasif ou non invasif. « Aux Comores, sur 200 personnes qui ont passées des analyses anatomopathologistes en 2019, 17 cas ont été suspectés de cancer du sein. Et après la ponction et les analyses, il s’est avéré que sur ces 17 cas suspects, 8 avaient un cancer du sein bénigne ou maligne», indique-t-on. Il est possible que le cancer du sein ne montre aucun signe ni symptôme au tout premier stade de la maladie.
« Les symptômes apparaissent quand la tumeur du sein est suffisamment gros pour qu’on sente la masse au toucher, est en métastase, ou quand le cancer s’est propagé aux tissus et organes voisins » précise le médecin histopathologiste avant de souligner que d’autres affections médicales peuvent causer les mêmes symptômes que le cancer du sein. « Le symptôme le plus fréquent et la masse ferme ou dure et Il n’y a pas de période d’incubation pour le cancer du sein », ajoute le docteur Hassan Mohamed Mbae,. Autres symptômes du cancer du sein, c’est le changement du couleur sur la peau du sein qui devient peau d’orange.

Les facteurs de risques 

Parmi les symptômes du cancer du sein canalaire ou lobulaire on peut citer, le creux axillaire, le changement de la taille ou de la forme du sein, changements mamelonnais (un mamelon qui commence soudainement à pointer vers l’intérieur, écoulement du mamelon sans qu’on le comprime ou teinté de sang. «Les signes et symptômes tardifs se manifestent quand la masse cancéreuse grossit ou se propage à d’autres parties du corps dont d’autres organes, on peut avoir des douleurs osseuses, une perte du poids, des nausées, une perte d’appétit, jaunisse essoufflement, toux, maux de tête, vision double, faiblesse musculaire».


Selon le même médecin histopathologiste, plusieurs facteurs favorisent l’apparition d’un cancer du sein : L’âge : près de 75% des cancers du sein se déclarent après 50 ans, les facteurs génétiques, l’environnement familial : une femme dont plusieurs parents ont développé un cancer du sein aura plus de risques de développer ce type de cancer, la grossesse tardive ou l’absence de grossesse : une première grossesse après 30 ans augmente la probabilité de développer un cancer du sein. Parmi les facteurs de risque, on peut trouver le traitement hormonal substitutif. Cependant, ce type de traitement n’a pas une influence qu’après une certaine durée d’utilisation, les règles précoces et/ou ménopause tardive, ces deux éléments impliquent une exposition prolongée aux œstrogènes, ce qui favorise le cancer du sein et enfin et le mode de vie, le surpoids, le style de vie sédentaire.

Importance de la mammographie et du dépistage

«La mammographie permet de détecter des cancers de petites tailles bien avant qu’ils ne soient palpables ou que les symptômes ne se manifeste. Le but c’est de pouvoir agir le plut tôt possible car quand le cancer est détecté à un stade précoce, il peut être guérit dans 9 cas sur 10. Le diagnostic précoce augmente grandement les chances de guérison», insiste le docteur Hassan Mohamed Mbae.
Par ailleurs, on parle de mammographie et de dépistage quand elle est réalisée en l’absence de symptômes. La mammographie de diagnostic, est prescrite en cas d’apparition de symptômes au niveau du sein (grosseur palpable, écoulement au niveau du mamelon, …)
Ces deux examens sont identiques hormis quelques différences de pratique clinique. Dans le cas de mammographie de dépistage, les examens sont soumis à une double lecture pour augmenter la fiabilité du dépistage. Pour une mammographie de diagnostic, la zone suspectée sera particulièrement ciblée.


Concernant le traitement, notre pays n’est pas en mesure de traiter le cancer du sein en stade avancé. D’où l’importance du dépistage précoce. “Depuis plusieurs années, les femmes atteintes de cancer du sein bénéficient de traitements de plus en plus efficaces, de plus en plus personnalisés. La prise en charge dépend du stade d’évolution de la tumeur, de ses caractéristiques, de l’âge, et de l’état de santé de la patiente. Notons que quatre techniques sont utilisées : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblés et aucun de ces techniques n’existent aux Comores, c’est pour cette raison que nous préconisons le dépistage précoce”, souligne le médecin.n

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