Des enquêtes «tas et pretas» ont été menées suite à des recommandations de l’Oms afin d’évaluer le degré de la transmission de la filariose lymphatique au niveau communautaire. D’après le directeur de la lutte contre la maladie, Naouirou Mhadji, les enquêtes ont été réalisées et validées à Ndzuani et Mwali en même temps l’année passée.
Les agents sur terrain avaient trouvé un niveau de transmission inférieur à 2%. Contrairement à Ngazidja où le niveau de prévalence était supérieur à 2%. De ce fait, deux jours d’enquêtes ont été organisés, jeudi 29 et vendredi 30 décembre 2022, sur quatre sites à Ngazidja dont Ntsaweni, Mkazi, Mohoro et Ntsorale ya Dimani.
Les personnes cibles devraient être âgées de « six ans et plus» et chaque équipe devrait effectuer 320 prélèvements avec un total de 1280. «Quand on arrive à ce stade on fait le traitement de masse. D’ailleurs, on l’a déjà fait, fin 2021 et début 2022. Cependant, on est en train de voir si notre travail avait apporté ses fruits. Aujourd’hui, seulement on refait une enquête prêtas à Ngazidja», a-t-il fait savoir avant de faire appel à la population malade ou proche d’un malade, à se présenter afin de pouvoir bénéficier d’une prise en charge, et contribuer ainsi à l’élimination rapide de cette maladie.
1280 prélèvements ciblés cette fois à Ngazidja
La superviseuse du site de Ntsaweni, Tarima Said Hachim, a fait savoir que chaque équipe devait prélever 320 personnes âgées de six ans et plus. «On espère d’ici février finir le tas 1 à Ngazidja et on commencera le tas 2, dans les deux autres îles. On a d’ailleurs déjà fait un traitement de masse et actuellement on est en train d’évaluer la maladie. Apres ce travail, nous allons revenir dans les milieux scolaires pour évaluer l’évolution chez l’enfant de six à sept ans», a-t-elle expliqué.
A l’unanimité, les équipes se sont félicitées du travail accompli. «Nous avons des données dont la prévalence est inferieure est à 2% du taux de transmission, ceci dans toute les localités où nous avons effectué des prélèvements. Nous avons un taux de transmission très bas, nous pouvons alors passer à l’étape suivante pour Ngazidja. Et cela va nous permettre de programmer les enquêtes de tas 1 et tas 2, afin de passer à la validation. Ce seront des enquêtes qui se focaliseront uniquement sur les milieux scolaires afin de pouvoir évaluer le niveau de transmission chez les enfants».