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Santé publique I Elaboration du plan «santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et adolescent»

Santé publique I Elaboration du plan «santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et adolescent»

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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L’objectif de cet atelier de six jours est d’élaborer le plan stratégique des 5 prochaines années et le soumettre pour validation d’ici la fin de l’année.

 

Les autorités sanitaires du pays ont procédé lundi 31 octobre dernier à l’ouverture des travaux d’élaboration du plan stratégique de la Santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et adolescent (Srmnia) qui se déroulent au Golden Tulip. Ces travaux sont appuyés techniquement et financièrement par les différents partenaires à savoir l’Unicef, l’UNFPA et l’organisation mondiale de la Santé qui porte en étroite collaboration le projet avec le ministère de la Santé.


Selon Dr Hissani Abdou Bacar, point focal pour l’équipe des urgences à l’Oms, «il s’agit d’un processus habituel qui s’organise chaque fois qu’une stratégie prend fin en vue de la mettre à jour et d’ainsi l’améliorer. Cette semaine, durant on se doit d’élaborer le plan stratégique des 5 prochaines années pour le soumettre à validation d’ici la fin de l’année». Ces travaux sont conduits par une équipe multisectorielle de trois experts consultants à savoir, Dr Gislaine Conombo, Dr Harmia M’madi et Hamidou Bounou.


«C’est une feuille de route pour l’après 2015 qui relève des Objectifs du développement durable, dont le but principal est de mettre fin à l’ensemble des décès évitables de femmes, enfants et adolescents et de créer un environnement dans lequel ces groupes ne se contenteraient pas de survivre. Mais pourraient s’épanouir et voir leur environnement, leur santé et leur bien-être transformés. En mai 2016, l’Union des Comores, à l’instar des Etats membres de l’Oms, a adopté la résolution WHA69.2 qui invite les Etats membres de notre Organisation commune à s’engager à mettre en œuvre la stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent», a indiqué le représentant de l’Oms à Moroni Dr Diarra Abdoulaye.

 

«L’objectif phare internationale est de passer de 172 à 70 pour 100.000 naissances vivantes pour les décès maternels. Et pour les décès néonataux, passer de 24 à 12 pour 1000 naissances vivante», a expliqué le directeur de la santé familiale Dr Soilihi Abdoulmadjidi. Il a ajouté que sur le plan national, la mortalité maternelle semble avoir baissé : «cette année, de janvier 2022 à septembre, sur 10397 naissances, on enregistre 20 décès maternels, 128 décès néonataux.

 

Contrairement à l’année dernière qu’on avait enregistré 36 décès maternels». Leurs attentes est que d’ici 2030, il y ait zéro décès maternel et néonatal soulignant toutefois que pour se faire, «on doit arriver à améliorer la santé de la mère et de l’enfant en passant par la maternité à moindre risques. Il faut aussi améliorer les infrastructures, les ressources humaines et aussi les plateaux techniques des structures sanitaires, pouvant nous permettre de réduire efficacement le taux de mortalité au niveau de nos structures. Une mortalité réduite impactera sur la réduction de la mortalité au niveau du pays. Et pour se faire, nos structures de santé doivent être efficacement dotés de tous les équipements nécessaires».

Réduire la mortalité

Il a ajouté qu’ils ne peuvent pas réduire la mortalité sans la planification familiale. «D’ailleurs, parmi les programmes qu’on va essayer de donner du contenu au cours de cet atelier, il y a la planification familiale.
Nous sommes en train d’étudier comment éviter la rupture des contraceptifs. Car, sans contraceptifs, nous ne pourrons pas faire une meilleure planification familiale», a-t-il expliqué avant de souligner qu’ «il s’agit d’améliorer surtout la prise en charge des maladies des enfants de moins de 5ans surtout et nous nous sommes dits qu’en agissant sur cet approche, nous pouvons réduire la mortalité infantile».

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