La formation sur les moyens de lutte contre les hépatites B et C, organisée (depuis mardi 10 mai) par l’association “Sitara”, prend fin aujourd’hui à Moroni. Le président de ladite association, Massoundi Mzé, a fait savoir que la formation vise des enseignants de l’Université. Elle se focalise sur la transmission et la prévention des hépatites. L’objectif est de permettre aux enseignants de comprendre encore davantage les dangers de ces maladies pour qu’ils puissent sensibiliser, à leur tour, les étudiants. “C’est à l’université où on retrouve la cible choisie(les jeunes de 15 à 30 ans sexuellement actifs)”, a-t-il expliqué.
Dr Abdourazak, médecin référent Vih Sida et Ist, insistera sur le fait que “seule la vaccination peut nous protéger de ces hépatites virales, aussi dangereuses puisqu’ils ont des pathologies qui peuvent évoluer de façon chronique, sans beaucoup de bruits, vers des complications à types de cirrhose et de cancer du foie”. Les hépatites B et C sont devenues un problème de santé publique par le nombre avancé enregistré à l’échelle international. Selon le docteur Ahmed Mohamed Abdourazak, sur le plan mondial, chaque année, environ 1.5millions de personnes sont dépistées positives aux hépatites virales et 1 millions de décès y sont liés. Aux Comores, une enquête d’envergure n’est pas encore réalisée mais le médecin a souligné que chez les femmes enceintes, le dépistage est systématique. Ce qui fait que selon une enquête réalisée chez les femmes enceintes, et les donneurs de sang une prévalence de 5 à 6% a été enregistré.
Les modes de transmission
“C’est devenu le quatrième problème de santé publique de l’Oms après le Vih, la tuberculose et le paludisme. C’est ainsi qu’il a été décidé au niveau de l’assemblée générale des Nations-unies que d’ici 2030, nous devrons éliminer le Vih Sida, le paludisme, la tuberculose mais également les hépatites virales. Un programme de lutte contre les hépatites B et C devra d’être élaboré par l’Oms dans les pays”, a ajouté le docteur Ahmed Mohamed Abdourazak, “L’hépatite B se transmet sous trois voies : par des rapports sexuels non protégés, par voie sanguine mais aussi de la mère à l’enfant”, a encore indiqué le médecin avant de poursuivre que “l’hépatite C quant à elle se transmet par voie sanguine notamment en échangeant les seringues chez les injecteurs de drogue ou les lames chez les coiffeurs”.
Notons que l’Etat comorien a assigné à partir de 2003 la vaccination contre les hépatites aux vaccinations de routine des nouveau-nés. C’est ainsi que docteur Abdourazak interpelle tous ceux qui sont nés avant 2003 de se faire dépister. Le directeur en charge de la lutte contre le Sida, docteur Soulaimane Ahamada a remercié le ministère de la santé et les initiateurs de ce programme de lutte contre ces hépatites pour avoir fait de cette lutte leur combat. Pour rappel, l’association “Sitara” a bénéficié du financement de l’Oms avec un montant de 9.700.000fc Comoriens dans le cadre du partenariat que l’Oms entretient avec les organisations de la société civile.
Elle se donne comme mission de promouvoir la lutte contre les hépatites virales. Elle prend des initiatives pour éduquer, informer et sensibiliser la population sur la prévention des maladies chroniques en fournissant également des soins infirmiers et obstétricaux à domicile.