Du lundi 27 au mardi 28, le gouvernorat de Ngazidja a organisé un atelier à l’hôtel le Retaj pour améliorer la communication et optimiser l’organisation des services de santé de Ngazidja. Cet atelier a vu la présence de plusieurs autorités, notamment le gouverneur de Ngazidja, la représentante de l’Oms, mais également des secrétaires généraux, des médecins et autres responsables des institutions sanitaires.Cette initiative entre, selon les organisateurs, dans le cadre de la vision du chef de l’Etat de mettre en place un système de santé résilient et décentralisé. «L’île de Ngazidja fait face à des défis majeurs. il suffit de regarder les indicateurs sur le paludisme, la vaccination, et d’autres pour s’en rendre compte», a lancé le gouverneur. Mzé Mohamed Ibrahim justifie cette réorganisation en évoquant les dysfonctionnements qui entravent, selon lui, la qualité des services que «nous devons offrir à la population».
«Nous devons assurer un suivi permanent des recommandations émises par le ministère de la Santé en collaboration avec les partenaires financiers et techniques», a-t-il déclaré.Mzé Mohamed Ibrahim a tenu à comparer les défis sanitaires de Ngazidja et celles des autres îles voisines. «Ngazidja accuse un sérieux retard dans la mise en œuvre des politiques nationales au niveau de la santé en général et de la lutte contre le paludisme en particulier», a-t-il martelé avec des chiffres à l’appui, avant d’émettre son souhait d’imiter les autres îles, de trouver une relation adéquate entre la délégation à la santé de l’île et les institutions, et entre les institutions et la population afin d’améliorer la situation.
Améliorer le système de santé à Ngazidja
Pour le gouverneur de Ngazidja, tout le monde est responsable et l’on doit s’atteler à apporter sa force, son intelligence et son savoir-faire pour l’amélioration du système de santé de l’île. «Nous devons mettre en œuvre une organisation rationnelle, fondée sur des mécanismes de communications fiables et participatifs», a-t-il suggéré, appelant la délégation à la Santé de l’île et la direction régionale de la Santé à analyser en profondeur les problématiques qui font échouer les campagnes sanitaires, pour mieux «bâtir un plan d’action concret afin d’assurer la pérennité de nos interventions en santé publique’». Remerciant l’organisation mondiale de la santé, le gouverneur Mzé Mohamed Ibrahim a appelé tous les participants et les partenaires à contribuer à hauteur des enjeux. «Il ne s’agit pas seulement d’identifier des faiblesses, mais d’imaginer ensemble des solutions pragmatiques, innovantes et adaptées aux réalités de notre île», a-t-il expliqué.
Pour sa part, la représentante de l’Oms aux Comores a exprimé son adhésion à cette démarche d’analyser la situation de la santé au niveau de Ngazidja afin de pouvoir l’améliorer. Affirmant que les indicateurs de l’île de Ngazidja sont moins bonnes que ceux des autres îles, Dr Triphonie Nkrunziza a apprécié le leadership du gouverneur de Ngazidja d’avoir réuni tout le monde pour rréfléchir à la situation pour trouver les solutions qui conviennent. «Ensemble, on peut améliorer les indicateurs de la santé à Ngazidja», a-t-elle rassuré, avant d’appeler à inclure tout le monde, notamment la communauté.A son tour, le docteur Msa Mlipva a tenu à rassurer que l’Oms est toujours là pour aider à relever les défis sanitaires du pays en général et des îles en particulier. En tout cas, plusieurs remarques et recommandations ont été faites par les participants pour une améloration des indicateurs sanitaires de l’île.
