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Santé publique I Le projet Compass arrive à son terme

Santé publique I Le projet Compass arrive à son terme

Santé | -   Abdillahi Housni

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Lancé en avril 2020 par le ministère de la Santé et de la Protection sociale avec l’appui de la Banque mondiale, le projet Compass prendra fin le 30 septembre 2025. Une rencontre à Fomboni a réuni responsables et agents de santé communautaire afin de réfléchir à la continuité des acquis.

 

Le projet Compass, initié le 17 avril 2020 pour renforcer le système de santé et améliorer l’accès aux soins de santé primaire, arrive à son terme. C’est dans ce cadre qu’une séance de sensibilisation communautaire s’est tenue le mardi 23 septembre à Fomboni. Elle a rassemblé les responsables du programme et les agents de santé communautaire de l’île de Mwali.La rencontre, placée sous le signe de la responsabilité partagée et de la durabilité, avait pour but de préparer la transition post-projet. Les discussions ont porté sur la nécessité de consolider les résultats obtenus au cours des cinq dernières années, de mobiliser davantage les ressources locales et de favoriser une contribution active des communautés en faveur de la santé.


«La fin d’un projet ne signifie pas la fin d’un engagement. Au contraire, c’est le début d’une nouvelle étape : celle de la prise en main par la communauté et de l’appropriation durable des acquis. La santé communautaire ne peut être efficace que si elle est portée par ses bénéficiaires», a expliqué Mohamed Abdallah, chargé de la planification et de la promotion à la direction de la santé. Le projet Compass s’articulait autour de quatre grandes composantes.

«Cinq années d’actions»

La première concernait l’amélioration des infrastructures et du personnel des soins de santé primaire. Quarante et une structures sanitaires ont été réhabilitées, dont sept à Mwali, et de nouveaux moyens ont été mis à disposition : vingt et un véhicules, onze ambulances médicalisées dont deux pour Mwali, ainsi que huit incinérateurs destinés à la gestion des déchets médicaux. La deuxième composante portait sur le renforcement des institutions et de la gouvernance. Trente-huit médecins et cadres supérieurs ont été formés en spécialisation clinique et en santé publique, tandis que cinq cent treize agents de santé ont bénéficié de formations médicales continues. Quarante personnels ont également été recrutés afin de renforcer la disponibilité et la continuité des services dans plusieurs districts.


La troisième visait l’engagement citoyen et l’autonomisation des patients. Enfin, la quatrième concernait la réponse aux urgences sanitaires, avec notamment l’appui en médicaments durant la pandémie de Covid-19 et la dotation en matériels d’éveil et de stimulation pour la petite enfance au bénéfice de cent soixante-douze villages du pays, dont vingt-six à Mwali.
«Le bilan est large», a résumé Mohamed Abdallah, rappelant le rôle déterminant de l’appui du projet aux établissements de santé dans une meilleure prise en charge des malades durant la crise sanitaire.

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