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Santé publique I Le talc jugé cancérigène

Santé publique I Le talc jugé cancérigène

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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Aux Comores, une campagne de sensibilisation dans les maternités est en pleine étude.

 

«L’Oms classe le talc comme substance potentiellement cancérigène», a rapporté le magazine français féminin Elle, le vendredi 10 juillet dernier. Et d’indiquer que l’alerte a été donnée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) le 5 juillet, après que les résultats menés par le Centre international de recherche sur le cancer sont tombés dans la revue The Lancet Oncology.

Cette conclusion repose, selon toujours Elle, «sur des preuves limitées de cancer chez les humains, en particulier le cancer de l’ovaire, et des preuves suffisantes obtenues lors d’études de laboratoire». Notons que le talc, qu’il soit vendu à la pharmacie ou dans les marchés, est parmi les produits les plus utilisés chez les nouveau-nés aux Comores.

Nous avons ainsi contacté la cheffe du service d’inspection à l’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev), Dr Abdillah Fatihia, afin de savoir si au niveau du pays, le sujet est à l’ordre du jour. Selon elle, «pour l’instant, nous étudions une campagne de sensibilisation d’abord au niveau des maternités avant de l’étendre sur l’ensemble du territoire par le canal des médias».


Elle a fait savoir que depuis 2020, il y a des gros procès sur le talc de chez Johnson&Johnson.»En 2023, au vu de l’augmentation des plaintes, ils ont décidé de tout retirer de la vente partout dans le monde. Entre temps des études ont été menées et ont conclu qu’effectivement, il y a un sur-risque de cancer avec le talc (peu importe la marque)», a-t-elle expliqué.


Et de poursuivre cependant : «Le problème pourrait venir des procédés de fabrication ou d’une contamination par l’amiante, d’où la nécessité de faire d’autres études avant de bannir complètement l’usage du talc». La cheffe du service d’inspection à l’Anamev a rassuré la population que depuis le mois de mai 2022, «on suit ça au niveau de l’agence», précisant qu’en attendant l’alerte de l’Oms, ils ont choisi d’attendre un peu avant de réagir. Elle déclarera à cet effet que «classer un produit comme cancérigène ne le condamne pas pour autant».


Notons que les femmes sont les plus exposées en raison de leur application du talc sur les parties génitales ainsi que les travailleurs des industries qui produisent des produits contenant du talc.

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