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Santé publique I Les Cœlacanthes appuient l’association anti cancer chez la femme

Santé publique I Les Cœlacanthes appuient l’association anti cancer chez la femme

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Dans sa politique de “prévention” de la maladie et de “sensibilisation” des femmes, l’Accf puise ses moyens chez de nombreux donateurs. Et, cette fois, c’est l’équipe nationale de football des Comores qui est venue à la rescousse de l’association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf). Le manager des Cœlacanthes, Kassim Abdallah a préféré ne pas dévoiler la nature du don.

 

Les joueurs de l’équipe nationale de football des Comores ont remis, la semaine dernière, un don à l’Association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf). L’ancien latéral des Cœlacanthes, Kassim Abdallah, fraîchement nommé manager des Verts, a préféré ne pas annoncer la nature du don, estimant que cela reste dans le secret du donateur et du bénéficiaire.La présidente de l’association, Zahara Abdallah, a salué “un grand geste” de l’équipe nationale. “Je leur exprime mes sincères remerciements”, a-t-elle souligné. Les Cœlacanthes ne sont pas les premiers à apporter un appui à l’association qui œuvre, depuis sa création en 2017, dans la “prévention” de la maladie et “la sensibilisation” des femmes à travers le pays, surtout en milieu rural.


Grâce aux dons et aux soutiens, l’Accf a su élargir et diversifier ses actions en réalisant “plus de 700 mammographies” en 2021 contre une vingtaine en 2017. Malgré une prise de conscience mitigée, le chemin reste encore long pour éradiquer la maladie à cause notamment des pesanteurs socioculturelles. A en croire Zahara Abdallah, certaines femmes avaient, au tout début, “honte” de se livrer sur leur maladie. Une tendance qui, à l’entendre, tend à disparaître. Même si dans les villages plus éloignés, “on fait encore preuve de réticence”, tandis qu’en ville, “trois personnes se sont déjà livrées publiquement sur leur cancer”, a fait savoir la présidente Zahara Abdallah. Toutefois, c’est dans ces zones rurales que l’Accf aurait accentué la sensibilisation et le “diagnostic précoce” sur le cancer. Passé ce cap, l’association aurait, de ses propres moyens, “payé le frottis de plus de 200 femmes”, s’est félicité la présidente. “Octobre rose” qui symbolise la journée intense de la lutte contre le cancer du sein, verrait “plusieurs femmes se confier de leurs histoires”.

“Briser le tabou, ça commence à venir”

Tout n’est pas rose pour l’Accf qui dispose de moyens très limités pour mener à bien ses activités. En effet, l’association n’a aucun siège. “Jusque-là, nous planifions toutes nos opérations depuis la faculté de sciences de l’Université des Comores que je ne remercierais jamais assez”, a fait savoir Zahara Abdallah.L’ancienne militante du réseau national des femmes renchérira, dans la foulée, que l’autre problème majeur auquel est confrontée l’association, c’est “le manque d’un programme national de lutte contre le cancer dans le pays”. Elle fera néanmoins savoir que l’association a saisi le ministère de la Santé, et affirme qu’un “rendez-vous de deux jours de réflexions est dans les tuyaux”. “On attend juste que le ministère des Finances, l’Oms et l’Unfpa nous contactent pour qu’on discute ensemble sur le plan stratégique de lutte contre le cancer”, a-t-elle déclaré.

Said Chakira, stagiaire

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