La sensibilisation sur les hépatites B et C se poursuit à l’Université des Comores. Après les enseignants, c’est au tour des étudiants d’assister à des séances d’explication sous forme de causeries. L’initiative mobilise grand monde en raison des nouveaux enjeux de ces hépatites virales dans la vie de nombreuses catégories sociales, les jeunes en particulier. Les chefs de départements se sont impliqués dans cette campagne ciblant notamment les jeunes de 15 à 30 ans.
Une atteinte virale du foie
Le chef de département de Géographie à l’Université des Comores, Mohamed Ibrahim alias Jésus a salué «le courage engagé par les membres de l’association Sitara dans la lutte contre les hépatites B et C», ajoutant qu’il s’agit là d’une thématique très» importante et qui cible nos étudiants». Au campus de M’vuni, les séances de sensibilisation s’enchaînent dans les différents départements. La responsable suivie et évaluation de l’association Maoulida Hadji a expliqué que «l’hépatite B est une atteinte virale du foie dû au virus de l’hépatite B. Elle se transmet par voie sanguine, par des rapports sexuels non-protégés et de mère à l’enfant».
Elle notera que «la plupart des individus victimes d’hépatite B ne présentent aucun signe. Toutefois, un jaunissement de la peau et des yeux, une coloration sombre des urines». Elle fera savoir que pour la prévenir, il faut faire recours à «l’abstinence, la fidelité, l’usage des condoms, le dépistage et le traitement». Et de poursuivre que «l’hépatite C est une infection virale principalement transmise par voie sanguine. Elle est à 80% asymptomatique. Mais 20% des cas présentent une fièvre, une fatigue, et une perte d’appétit. Pour l’éviter, il faut surtout ne pas partager les matériels d’injections intraveineuses».
Pour certains étudiants, la sensibilisation était à la fois nécessaire et instructive. Car «jusqu’à maintenant, je n’avais jamais entendu parler de cette maladie. J’ignorais même qu’il sévissait dans le pays. J’ai beaucoup appris de cette séance d’explication. Je remercie donc l’association Sitara qui a pris l’initiative de nous instruire sur cette maladie», a renchéri, Hayati Hamdani, étudiante en L1 de Géographie qui promet faire passer les messages à ses proches. Abderemane Rouchda du même niveau d’études, reconnait avoir déjà entendu parler de cette maladie. Mais ignorait ses dangers. Les mêmes séances de présentation se poursuivent dans les autres sites universitaires, et instituts de formations professionnelles afin d’inciter la population cible à se faire dépister. Car, dépistées tôt, les hépatites guérissent.