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Santé publique I Sept médicaments « contrefaits mis en vente illégalement » à Moroni

Santé publique I Sept médicaments « contrefaits mis en vente illégalement » à Moroni

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Des équipes de l’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev) ont mené une enquête de terrain et ont découvert "sept médicaments mis en vente illégalement et qui constituent un grand danger public". Certains médicaments sont des contrefaçons, d’autres ne présentent aucun nom de laboratoire fabricant tel « Viga 5000 », un produit aphrodisiaques utilisé aux Comores. Parmi ces médicaments, on cite "l’Amoxicilline 500mg, l’Ibucap, le Phamactin, le MTMpicillin, diclofenac sodium", entre autres.

 


Le marché des médicaments contrefaits est devenu une réalité aux Comores. L’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev) tire la sonnette d’alarme sur les médicaments contrefaits et alerte la population sur le danger qui entoure ce business sans foi ni loi. La responsable "Assurance-qualité" de l’Anamev a fait part de ses inquiétudes après une enquête menée par l’agence. "Notre mission est de déconseiller la population à acheter les médicaments de la rue et sensibiliser le grand public sur les risques liés à leur commercialisation", a souligné Ahmed Abdallah Tasnim.

Trois sites identifiés

Des équipes de l’Anamev ont mené une enquête de terrain, ces dernières semaines, et ont découvert "sept médicaments mis en vente illégalement et qui constituent un grand danger public". Selon les conférenciers, certains sont des contrefaçons tandis que d’autres ne présentent aucun nom de laboratoire fabricant tel « Viga 5000 », un produit aphrodisiaques utilisé aux Comores.

 

Parmi ces médicaments, on cite "l’Amoxicilline 500mg, l’Ibucap, le Phamactin, le MTMpicillin, diclofenac sodium", entre autres. Les points de vente officiellement reconnus sont, le petit marché de la capitale, Shindoni sha Mbwani, le grand marché Volo volo et une boutique située au quartier Ribatu, au sud de Moroni.

 

Pour sa part, la responsable "Service contrôle-qualité" de l’Anamev indique que "ces faux médicaments entrent illicitement par différents moyens qui ne sont pas encore définis". Suite à cette enquête, l’Anamev dit avoir contacté les autres services de l’Etat, tel le service anti-drogue, la gendarmerie, le Conseil de l’Ordre des médecins pour les alerter de ce grand danger.

 

L’Anamev veut expliquer les conséquences néfastes de ces médicaments vendus en dehors de tout cadre légal, sensibiliser la population et communiquer, renforcer le contrôle aux frontières, régler les structures des prix des médicaments. L’agence compte aussi également saisir les médicaments illicites. "Pour l’instant, il n’y a eu aucune saisie ni arrestation, l’enquête évolue mais cette étape n’est pas à écarter", fait savoir la responsable "Assurance-qualité", qui a participé à l’enquête de terrain. L’Anamev n’a pas fait part de la situation dans les îles de Mwali et de Ndzuani. On ignore l’existence d’un service dédié au contrôle des médicaments à la Douane.

 

En Afrique les faux médicaments constituent un vrai problème de santé publique. Selon l’Oms, "près de 60% des médicaments qui sont vendus dans certains pays africains sont de qualité inférieure ou falsifié". On estime à 100 000 le nombre de personnes qui meurent chaque année sur le continent africain à cause de faux médicaments, aux Comores, le chiffre n’est pas connu.

 

Nourina Abdoul-Djabar

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