Le vaccin contre la tuberculose est désormais disponible après plusieurs mois marqués par une rupture de stock. Les responsables en charge de la veille de cette maladie estiment que le pays dispose des doses essentielles pour démarrer un plan national de vaccination des bébés, en particulier.Le vaccin Bcg demeure obligatoire dès le premier jour de la naissance du bébé mais depuis quelques temps les autorités sanitaires avaient du mal à les recevoir. Mais désormais, les doses sont en quantité suffisante pour faire face aux besoins«Nous faisons appel aux parents d’emmener leurs bébés aux centres respectifs afin d’optimiser leur chance de ne pas attraper la tuberculose» , a souligné la logisticienne Drs- Pev de Ngazidja Anrafa Youssouf.
A l’entendre, la rupture a été signalée au niveau national. Elle a montré que le problème majeur posé jusqu’ici était le manque des seringues (0,005) et le vaccin Bcg. «L’avantage est que si ça dépasse le mois, les responsables des districts ont le devoir de s’organiser au recours d’un ratissage d’une semaine. C’est à dire multiplier les sorties de ville en ville pour faciliter l’accès aux vaccins», a-t-elle expliqué avant, sollicitant les parents à prendre au sérieux le programme national de vaccination contre la tuberculose. Elle insiste beaucoup sur la vaccination des enfants, principale cible des autorités sanitaires.
Les bébés, principales cibles
Joint au téléphone, le responsable du Programme élargi de vaccination (Pev) dans la région de Mitsamihuli -Mbudé, Moina Fatima Ahamada a fait savoir qu’aux Comores ce vaccin est obligatoire et est préconisé dès la naissance, avant un mois normalement. «Notre cible est de 0 à 28 jours, le cas échéant de 0 à 11 mois. Il pourrait toutefois y avoir une rupture de stock au niveau national faute de vol ou suite à un retard de commande vis à vis de l’office comorien des produits pharmaceutiques (Ocopharma) ou la direction régional de la santé (Drs)», a-t-elle ajouté. Elle reconnaîtra que le respect des délais de chaque vaccin est nécessaire, car leur efficacité dépend d’’une période appropriée». L’idéal serait le respect des délais raisonnables. «C’est pour cela qu’on limite le calendrier vaccinal», dit-elle.
A rappeler que le vaccin Bcg doit ses initiales au Bacille de Calmette et Guérin, un bacille tuberculeux rendu inoffensif qui permet de stimuler sans danger l’immunité. Néanmoins, son efficacité n’est pas totale et il évite surtout les formes sévères de la maladie chez l’enfant (en particulier les méningites).La vaccination par le Bcg est le seul moyen de se protéger contre la tuberculose. Elle limite le risque de développer l’infection et prévient les formes graves de la tuberculose chez les jeunes enfants. Son efficacité varie de 75 à 85 %.