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Santé publique I Un rapport fait état «d’une hausse inquiétante» des cas de lèpre

Santé publique I Un rapport fait état «d’une hausse inquiétante» des cas de lèpre

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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Le document a été présenté à Moroni au cours d’une réunion en marge de laquelle des techniciens avaient présenté les activités engagées pour mieux lutter contre la lèpre dans le pays. Le chargé de lutte contre cette maladie Dr Nassuri Ahamada, regrette le fait que la maladie soit «quantitativement active» dans le pays avec «un taux de prévalence supérieur à 1/10.000 habitants».

 

La réunion de restitution de la mission conjointe des activités de la lèpre qui a eu lieu au mois d’août aux Comores s’est tenue mercredi 24août à l’hôtel Retaj. Le chargé de la lutte contre la lèpre aux Comores Dr Nassuri Ahamada, le directeur de la maladie Dr Naouirou M’hadji, le président de l’Association internationale de lutte contre la Lèpre, Dr Johnson Roch, le consultant de l’Oms, Dr Ghislain E Sopoh, et des cadres de la direction générale de l’Environnement et de celle de la Santé avaient pris part à cette rencontre. Dans son mot de bienvenue, au nom du représentant de l’Oms aux Comores, le chargé de la lutte contre la lèpre aux Comores Dr Nassuri Ahamada, a tout d’abord souhaité la bienvenue à la délégation notamment de l’association internationale de la Lèpre, composée également du représentant de l’Action Damien aux Comores. Et de poursuivre sur les objectifs de cette réunion.

Aucune vaccination

Selon lui, «il était question de présenter le rapport de l’évaluation conjointe qui a été mené au niveau du pays ayant regroupé l’action Damien, l’Oms Comores, l’association internationale de la Lèpre et la direction de lutte contre la maladie afin de montrer le travail réalisé ayant dégagé des recommandations impressionnantes qui permettront de mieux faire dans les prochaines années».Il regrettera le fait qu’aux Comores, la lèpre évolue de manière continue. «Ce qui est un peu flippant, c’est de remarquer que notre pays est le seul du continent africain qui comptabilise un taux de prévalence supérieur à 1/10.000 habitants, c’est inquiétant», a déploré Dr Nassuri Ahamada qui précisera que «vaincre cette maladie est devenue la grande préoccupation pour le pays et les autorités de santé».


«La stratégie permettant de mettre un terme à cette maladie, c’est tout d’abord la recherche des cas afin de les traiter. Ainsi, nous voulons voir un peu la manière d’intégrer un programme d’hygiène et d’assainissement tout en tenant compte des problèmes de la malnutrition, lesquels contribuent également à la propagation», indiquera-t-il. Et de faire savoir l’inexistence d’un vaccin dans le marché pour traiter cette maladie et stopper son évolution. Des essais cliniques du «vaccin LepVax» sont toujours en cours.Le directeur général de la maladie, Dr Naouirou M’hadji, a fait savoir, pour sa part, que cette mission a été une occasion pour le ministère de la Santé de «connaître les avis des experts sur la performance du programme lèpre et la cohérence de la mise en œuvre du projet financé par les Fonds Sasakawa Health Fondation à travers l’Oms et du projet People».


Il rappellera que l’Union des Comores a bénéficié «des fonds SHF» pour intensifier les interventions à travers «l’organisation de la maxi campagne d’élimination de la lèpre en 2019 suivie des activités de mini-campagnes ciblées en 2020, 2021 et 2022 au niveau des îles de Ndzuani et Mwali». A noter que les objectifs de cette mission sont «d’évaluer l’état de mise en œuvre des activités planifiées, d’apprécier les résultats obtenus, d’identifier les leçons apprises pendant la mise en œuvre des projets, et de formuler des recommandations aux pays, partenaires et à l’Oms».

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