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Santé publique I Validation du protocole de prise en charge holistique des Vbg

Santé publique I Validation du protocole de prise en charge holistique des Vbg

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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Après avoir révisé le protocole de prise en charge holistique à des victimes de violences de tout genre, les techniciens ayant pris part à cet atelier, sous la supervision du ministère de la Santé, le document national a été validé.

 

L’atelier de révision du protocole de prise en charge holistique des victimes de violences basées sur le genre (Vbc) a pris fin ce samedi, 26 août, avec la validation dudit document national. Selon la commissaire nationale au genre Maïssara Adam, après la validation technique, il reste la politique. «Nous sommes conscients des prises en charge techniques et psychologiques qui se font. Mais il s’agit d’avoir une stratégie nationale harmonisée qui peut nous servir de référence», a-t-elle soutenu.
Ces travaux techniques ont été organisés, au Golden tulip du 23 au samedi 26 août dernier, par la Croix rouge française aux Comores en collaboration avec le ministère de la Santé. La cheffe de la délégation de la Croix-Rouge française, Laïla Aboubakari indique que le projet consiste à aider les victimes de tout type de violence de bénéficier d’une prise en charge de qualité auprès de toute structure d’accueil qu’elles se dirigeront.

«Le document va orienter de manière détaillée leurs prises en charge, que ce soit au niveau clinique (en faisant en sorte que les postes de santé soient outillés), psychologique ou psycho-social», a-t-elle introduit précisant que «l’idée étant par la suite de le diffuser, le vulgariser au niveau des postes de santé afin que chaque poste de santé sur le plan national soit en mesure de prendre en charge un cas de violence et de l’orienter par la suite au service d’écoute». Selon toujours Laïla Aboubakari, ce plan national a un impact primordial pour les victimes de violences sexuelles, qui ont un délai de 72 heures pour la prise charge dans le but de prévenir les risques d’infection, de grossesses iindésirées, le phénomène du fille-mère qui est dramatique surtout sur une certaine tranche d’âge et de réparer éventuellement les blessures de la victime. Des formations dispensées dans les services du pays ont été organisés.

Projet financé à environ
147,6 millions fc

Cependant, aucun document national appuyant ces acquis-là n’a été élaboré. «C’est de là qu’intervient les travaux que nous sommes en train de faire cette semaine afin de capitaliser tout le travail qui a été fait qui servira quand même de référence à toutes structures qui sera en face d’une personne victime de violence», a dit la cheffe de la délégation de la Croix-Rouge française. Par ailleurs, elle a précisé que «des psychologues sont dépêchés par l’Unfpa dans les postes de santé où, hormis à Ngazidja, sont implantés les services d’écoute pour qu’au final, la victime qui va s’y rendre ait à sa disposition tous ceux qui peuvent la prendre en charge cliniquement, psychologiquement et psycho socialement». Pour sa part, le directeur général de la Santé, dr Saindou Ben Ali Mbae a souligné l’importance de tel projet indiquant que les violences basées sur le genre ne sont pas toujours physiques. Et de formuler l’engagement du ministère de la Santé pour faire dudit projet, une réussite. Il est financé par l’Union européenne à hauteur d’environ 147,6 millions de francs (soit 300 mille euros) pour une durée d’une année.

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