Des médecins et des patients témoignent de l’évolution des équipements et de la prise en charge médicale. Une rencontre s’est tenue lundi 8 septembre dernier à l’hôpital El-Maarouf. Médecins spécialistes et patients y ont partagé leurs expériences pour rassurer la population sur la disponibilité des équipements médicaux et des compétences locales, dans un contexte où les évacuations sanitaires sont souvent perçues comme la seule alternative.Lors de cette rencontre, les responsables médicaux ont insisté sur l’évolution des services hospitaliers. Le chef du service de neurochirurgie, docteur Attoumane Fahad, a confirmé la disponibilité d’équipements modernes pour traiter divers cas neurologiques. « À mon arrivée au pays, les moyens techniques pour soigner les maladies neurologiques n’étaient pas développés. Aujourd’hui, nous disposons des équipements nécessaires. Notre objectif est d’expliquer à la population comment nous prenons en charge les accidents neurologiques, les atteintes de la colonne ou les déplacements musculaires », a-t-il indiqué.
Le chirurgien orthopédiste, docteur Hadji Djoumoi, a pour sa part souligné les progrès réalisés dans son service, avec l’appui des anesthésistes. « Nous prenons en charge toutes sortes d’accidents musculaires. Notre objectif est d’atteindre le même niveau de traitement que nos collègues à l’extérieur. Nous soignons non seulement des citoyens comoriens, mais aussi des étrangers, notamment des Omanais », a-t-il précisé.Plusieurs patients ont partagé leur expérience. Moustakim Abdoulhad, victime d’une fracture du tibia en novembre dernier lors d’un match de football, raconte, « on me conseillait de ne pas me faire opérer aux Comores, par crainte de complications. Pourtant, j’ai été pris en charge par le docteur Hadji et l’opération s’est bien déroulée. Six mois après, je n’ai aucune cicatrice et je cours normalement ».Un autre patient, El Yassine Ahmed, étudiant à l’Université des Comores, a évoqué son accident de moto en 2023, « mon état ne me permettait même pas de marcher. J’ai été opéré à El-Maarouf et je me sens mieux aujourd’hui. J’attends seulement le retrait de la fixation». Pour les spécialistes, ces témoignages visent à sensibiliser la population et à dissiper les accusations de manque d’équipements ou de compétences. Ils rappellent également les risques liés aux évacuations non nécessaires.
Touma Saïd