Alors que depuis le début du mois de février sévit une épidémie de dengue, l’on apprend qu’une femme de 29 ans est décédée des suites de la maladie le 3 mars dernier à Ndzuani. «Le taux de létalité de cette maladie est faible. La patiente a dû prendre des anti-inflammatoire, ce qu’il ne faut pas absolument pas faire », explique le docteur Faouzouz Ben Aboubacar. Les cas symptomatiques se caractérisent par une forte fièvre, des maux de tête, des courbatures, des nausées ou encore des éruptions cutanées.Selon le bulletin de santé consulté par Al-watwan, cette maladie infectieuse, causée par le virus de la dengue serait circonscrite à Ndzuani. Depuis le 3 février 2025, «149 cas ont été détectés». L’âge médian des malades est de 29 ans. «L’épidémie se poursuit à un rythme inquiétant avec 42 cas notifiés dans la semaine du 24 février au 2 mars», alerte le bulletin qui apporte cette précision : «le district de Mutsamudu a rapporté le plus grand nombre de cas. La circulation du virus se fait de cette ville vers les autres localités».
Il y a quatre types de virus de la dengue. «Le typage de celui qui est en circulation aux Comores est inconnu à cause de l’absence de réactifs dans les laboratoires », a-t-on expliqué. La transmission du virus à l’Homme se fait via un moustique. La maladie se manifeste après un délai d’incubation de 4 à 10 jours. Le traitement de cette maladie reste symptomatique.
«L’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, diclofénac…) sont contre-indiqués du fait du risque lié vers la complication de la maladie : la forme hémorragique parfois mortelle», lit-on dans le bulletin de santé.
Un délai d’incubation de 4 à 10 jours
Le Service national en charge de la surveillance épidémiologique recommande de lutter contre les moustiques. « Le moustique Aedes, vecteur du chikungunya (qui sévit actuellement sur l’île de la Réunion, ndlr) et de la dengue pond et se multiplie principalement autour des habitations, dans tous les points d’eau stagnantes ». Aussi, «le repérage et l’élimination régulière de ces gites larvaires par chaque individu, autour de son habitation, reste le moyen le plus efficace pour freiner la prolifération du moustique et se protéger des maladies qu’il peut transmettre».