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Santé publique-Lutte contre le diabète I Séance d’éducation thérapeutique et nutritionnelle

Santé publique-Lutte contre le diabète I Séance d’éducation thérapeutique et nutritionnelle

Santé | -   Moinourou Moidjie

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Une séance gratuite sur l’éducation thérapeutique et sur la nutrition est organisée au centre hospitalier national El-Maarouf, tous les mercredis, dans le but de faire comprendre aux diabétiques comoriens les spécificités de la maladie «ensuite les faire apprendre l’utilisation de l’insuline, l’objectif de l’insulinothérapie» et surtout les modes d’emploi.


Une campagne de sensibilisation contre le diabète a été lancée au Chn El-Maarouf, depuis le début de ce mois de décembre. La porte a été ouverte aux personnes diabétiques. Un patient diabétique plus deux membres de sa famille, peuvent se présenter pour en bénéficier. Le diabétologue, endocrinologue et nutritionniste, Mvoulana Hassane a fait savoir que ces séances ont pour but de «faire comprendre les diabétiques comoriens, les mécanismes et les conséquences, les faire apprendre l’utilisation de l’insuline, l’objectif de l’insulinothérapie et surtout savoir comment l’utiliser».

De ce fait, des recommandations ont été mises lors des échanges entre les patients et le médecin afin de mieux évaluer l’alimentation à adopter au quotidien. «On organise une séance d’éducation thérapeutique et nutritionnel pour les personnes diabétiques. C’est plus important que la prise en charge directe du malade. Ces patients devraient comprendre comment fonctionne l’organisme d’abord et ensuite opter pour un schéma thérapeutique qui lui convient», a fait savoir le diabétologue avant de montrer que ceci est dû au fait qu’aux Comores, «les diabétiques ont tendance à refuser le traitement de l’insuline, car ils ignorent ou comprennent mal ce que c’est mais aussi son mode de fonctionnement dans l’organisme».

«Une haute importance de l’insuline»

Les patients insulino-dépendants ont la main ouverte, selon le nutritionniste Rabiou Isamel et prennent toutes sortes d’alimentions de leur propre gré. «Seul un médecin diabétologue peut déterminer le type d’insuline ainsi que le nombre et le moment des injections quotidiennes. Un patient diabétique qui est sous insuline est en total liberté et sécurité de consommer n’importe quel aliment», dit-il. Il a aussi tenu l’occasion pour faire un vibrant appel aux personnes diabétiques ou aux membres de leurs familles aptes, à surveiller les proches malades, et les inciter à venir assister à ces types de séances chaque mercredi à l’hôpital El-Maarouf.

«On organise gratuitement une séance d’éducation thérapeutique chaque mercredi pour sensibiliser la population car l’alimentation saine est la première arme contre le diabète. Le mieux, c’est de préconiser la prévention, savoir comment dépister et ou comment s y prendre afin de mieux limiter les effets secondaires et complications en cas de traitement», a-t-il expliqué.


Une des patients, Mariama Yousouf a reconnu l’importance de connaitre le type de diabète et le médecin approprié à contacter. Elle dit avoir été «victime de problèmes» pour avoir consulté un médecin qui n’était pas diabétologue. «J’étais tellement souffrante, j’avais trop maigri. Maintenant, je parviens petit à petit à maîtriser mon état de santé qu’avant. J’arrive actuellement à suivre l’échelle de mon alimentation tout en équilibrant. Je prends alors au quotidien l’insuline qui m’a été prescrit et je vais continuer, pour mon propre bien», a-t-elle souligné.

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