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Santé publique-Pid I 286 cas de paludisme à la mi-décembre à Ngazidja

Santé publique-Pid I 286 cas de paludisme à la mi-décembre à Ngazidja

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Alors que la campagne sur la pulvérisation intra domiciliaire est en cours, Ngazidja, l’île qui a toujours des cas de paludisme voit son chiffre baisser. Le nombre de cas est passé de 1019 cas de paludisme au mois d’octobre à 286 à la mi-décembre.

 

Un mois et quelques jours après le lancement officiel de la campagne de pulvérisation intra domiciliaire à Ngazidja, le nombre de cas “est en baisse” selon les données fournies par le Programme national de lutte contre le paludisme aux Comores (Pnlp). Malgré cette baisse, certaines personnes sont réticentes et refusent catégoriquement d’effectuer la pulvérisation dans leurs maisons. Le mardi 14 décembre, Al-Watwan s’est entretenu avec les responsables du programme qui ont fait part de leur satisfaction mais également des problèmes rencontrés sur le terrain.

Un cluster de paludisme dans l’île

D’après le bilan semestriel de Ngazidja, le nombre de cas de paludisme est en baisse à Ngazidja à la mi-décembre. De 803 cas de paludisme au mois de septembre à 1019 au mois d’octobre avant la Pid puis 436 au mois de novembre, l’île a enregistré 286 cas actifs à la mi-décembre. “On ne se félicite pas pour l’instant parce que la campagne de la Pid n’est pas encore finie, toutefois les résultats paraissent satisfaisants”, souligne Dr Abdalli Mari, responsable “suivi et évaluation” au Pnlp.
“Notre plus grand cluster était à Moroni coulée, actuellement le chiffre est en baisse”, précise Dr Abdalli Mari.


Dans ce quartier qui faisait partie des clusters de l’île, les résultats après la campagne de la Pid semblent satisfaisants. Selon les derniers chiffres, le quartier “Moroni coulée” a enregistré 26 cas. “À l’heure actuelle, notre cluster est à Washili dans la ville d’Itsinkudi qui enregistre 73 cas”, déclare Abdalli Madi, se basant sur un rapport statistique remis à Al-Watwan.


Même si les résultats montrent une baisse de cas de paludisme à la Coulée, cette zone reste un “foyer de paludisme”, explique Ali Toilibou, chef du service en entomologie au Pnlp. La pulvérisation qui a débuté fin octobre a démarré à Moroni et dans différentes régions de l’île. La tournée de la pulvérisation qui a commencé à Moroni, Washili-Dimani, Mbadjini Est et Ouest, et Hambu, se fait actuellement dans la région de Bambao, notamment dans les localités de Mvuni, Mavinguni et Mkazi. Ensuite, les agents se rendront à Itsandra, Mitsamihuli et Hamahame.

La réticente et le refus des habitants

L’objectif est de “ finir la campagne en termes de pulvérisation en fin décembre”, dit Ali Toilibou, chef du service en entomologie au Pnlp.Moroni est une source de maintien. “Nous avons eu beaucoup de refus à la Coulée alors qu’il y a beaucoup de cas de paludisme dans ce quartier qui est un foyer. Jusqu’alors, on n’a pas trouvé de solutions, nos explications ne suffisent pas. Les habitants refusent qu’on accède dans leurs maisons, pourtant on peut employer les textes juridiques qui existent pour les pénaliser.

 

Il y a des articles qui fixent des amendes et une peine d’emprisonnement mais on ne souhaite pas en venir là, il faut parvenir à convaincre les gens via le volet communication, que ça soit à travers les médias ou associations, la sensibilisation doit être faite. On sait que c’est difficile de changer le comportement des gens mais cela viendra avec le temps”, explique Ali Toilibou.

Un produit de troisième génération

Pendant que le produit utilisé durant cette campagne de pulvérisation est remis en cause par les habitants qui dénoncent le fait que les moustiques reviennent le lendemain de la pulvérisation contrairement aux années précédentes, le chef du service entomologie, Ali Toilibou s’explique sur le sujet. « Le produit que nous utilisons est un produit de troisième génération.

 

Le clothianidine est un produit très efficace qui a montré son efficacité partout dans le monde. La pulvérisation qu’on effectue sur le terrain n’est pas faite pour tous les insectes, Il vise précisément les anophèles, les vecteurs de paludisme. Il faut noter que la pulvérisation peut réduire les autres moustiques mais les anophèles vont mourir à 100%. Nous attendons un rapport pour connaître les résultats”, explique Ali Toilibou

Nourina Abdoul-Djabar

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