L’atelier de retraite administrative annuelle pour la revue du plan opérationnel et la reprogrammation des activités du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnls), a pris fin, vendredi 30 décembre, à Mitsamihuli en présence de soixante acteurs, des points focaux insulaires en charge de la lutte contre la maladie. «L’objectif de cette retraite administrative est d’améliorer la performance du personnel impliqué dans la mise en œuvre de la subvention à travers une coordination efficace des acteurs nationaux et régionaux», a déclaré docteur Abdullatif Hadjira, coordinatrice du Pnlp. Selon elle, ses services ont enregistré «18.155 cas de paludisme dont 0 décès jusqu’à fin décembre 2022», avec un taux «77% de taux de couverture» de la Pulvérisation Intra-domicile (Pid).
«Un taux d’exécution des activités du programme de 83%»
Pour sa part, le directeur général de la Santé, docteur Saindou Ben Ali Mbaé, a rappelé aux bénéficiaires les attentes des organisateurs de cet atelier. «Cette assise annuelle a été des plus enrichissantes en termes d’apprentissage sur le Pnlp dans le pays. Vous n’êtes pas sans savoir que le pays s’est résolument inscrit dans l’initiative E-25 et figure parmi les pays où le paludisme ne doit plus constituer un problème de santé publique. En d’autres termes réduire à zéro cas de transmission de paludisme autochtone en Union des Comores d’ici 2025 et interrompre la transmission locale d’une espèce spécifique de parasite du paludisme dans une zone géographique définie, grâce à des efforts délibérés», a-t-il souligné avant de se «réjouir du bilan des plans opérationnels du ministère de la Santé qui a montré un taux d’exécution des activités du programme à plus de 83% et qui nous a classés troisième parmi les meilleurs scores des programmes».
Selon lui, «ces meilleurs résultats sont les fruits de vos efforts et de vos abnégations dans la planification et la mise œuvre des activités». En dépit de cette performance, le programme connait des lacunes notoires qui méritent d’être connues et corrigées pour nous garantir d’être au rendez-vous de 2025. Docteur Saindou Ben Ali Mbaé appelle «à mieux cerner les problèmes, tirer les leçons du passé et capitaliser les bonnes pratiques et les apprentissages nécessaires» au développement du programme. «Nous sortirions du narratif et nous mettrions en œuvre des actions concrètes, efficaces et efficientes au bénéfice de la population pour une meilleure couverture sanitaire ou personne ne sera laissé de côté», a-t-il poursuivi.
À en croire le directeur général de la Santé, «ces derniers temps, des supervisions, des tournées pour la collecte des données sur la gestion du paludisme dans les îles ont été organisées». Il ajoute : «certes, vous aviez beaucoup vu et vérifié en termes d’organisation et de réalisations des missions assignées de chacun de nous tous. Je vous exhorte à les analyser et à proposer des solutions correctrices à court termes et à moyen termes pour accélérer l’atteinte de nos résultats fixés».Il a invité «nos partenaires clés notamment l’Oms et le Fn à nous accompagner dans l’élan de la recherche de solutions transformationnelles du programme et ouvrir la voie vers l’élimination de la maladie».