Depuis le passage du cyclone Kenneth, le 24 avril dernier, le pays était en alerte pour prévenir certaines maladies susceptibles de surgir en cas de catastrophe naturelle. Le directeur de la maladie, Dr Chamsoudine Mohamed, rappelle que lors du passage du cyclone à Mozambique, il y a eu le choléra. Il signale qu’à Madagascar et/ou à La Réunion, il y a la rougeole. Dans l’île comorienne de Mayotte, il y a la dingue. Ainsi, il y a lieu de s’inquiéter car il s’agissait, depuis, d’une alerte. « Malheureusement, comme nous nous doutions, des cas de rougeole confirmés sont apparus à Ngazidja notamment dans le district de Moroni. Du 1er au 21 mai, 11 cas de rougeole sont certifiés à Moroni, plus 11 autres cas avec des liens épidémiologiques, et dans les autres districts, quelques cas ont été également signalés », informe le médecin généraliste, selon qui, « le seuil épidémique de 3 cas confirmés pendant un mois a été authentifié, cela témoigne qu’il y a une épidémie localisée de rougeole ».
Dr Chamsoudine Mohamed ajoutera que, depuis, une campagne de sensibilisation a été engagée, et l’on a appelé les parents à faire vacciner les enfants. « Tout enfant de 9 mois doit être vacciné contre la rougeole et celui qui n’a pas fini les deux vaccins doit compléter ». Le médecin précise qu’une fois atteint de la rougeole, pendant 14 jours, il n y a pas des signes. Passé ce délai, ses signes cliniques commencent à se manifester. C’est la phase éruptive qui se manifeste par une forte fièvre, une éruption cutanée accompagnée de coryza, de température, les yeux rouges, une tache koeptick qui apparait dans la bouche mais qui est fugace et disparait dans les 48 heures.
« Si le médecin arrive à voir cette tâche, la rougeole est donc confirmée », devait-il expliquer avant de souligner qu’« une fois qu’on découvre ces signes, il faut vite aller à l’hôpital, et le médecin va notifier et appeler à la surveillance. Les médecins doivent notifier les cas pour connaitre l’ampleur de la maladie, les maîtres coraniques, et ceux des écoles comme les mères d’enfants doivent signaler les cas d’éruption cutané et isoler les enfants qui portent ces signent pour éviter de contaminer les autres enfants ».
Le directeur de la maladie appelle à prendre les précautions standards universelles comme le lavage des mains avant de manger, le nettoyage des mains après les toilettes, l’usage de la moustiquaire pour lutter contre la propagation des maladies. Dans le même ordre d’idée, Chamsoudine Mohamed indique qu’en dehors de la rougeole, il y a plusieurs cas de fièvre non expliquée.
« Nous devons faire des recherches pour savoir de quoi s’agit-il. De même qu’au niveau de Ngazidja, des cas de paludismes ont été révélés ces derniers temps. D’où la nécessité de prendre les précautions nécessaires pour éviter la propagation de ces maladies». Il ajoutera en outre qu’il y a «spéculation d’une fièvre typhoïde » et appelle à « éviter cette psychose, seul le médecin peut confirmer, après une analyse, si on souffre ou non de la typhoïde », conclut-t-il. Nos confères de Mayotte la 1ere ont annoncés des cas de rougeole signalés dans l’île ces dernières semaines. Il y a deux semaines, le Secrétaire général du Ministère de la Santé, Jean Youssouf, avait fait savoir que les Comores étaient sous la menace d’une épidémie de rougeole.