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Santé publique : Vers un nouvel hôpital de six étages sur les ruines d’El-maarouf

Santé publique : Vers un nouvel hôpital de six étages sur les ruines d’El-maarouf

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D’ici moins de quatre ans, un bâtiment de six étages devrait s’élever sur les ruines de l’hôpital de référence. Coût de cet autre engrangement phare : 20 milliards de francs. Le chantier sera, symboliquement, lancé le 26 mai et un appel d’offres international devrait être lancé dans la foulée. En attendant, l’hôpital de l’amitié sino-comorienne de Bambao Mtsanga sera inauguré demain jeudi à Ndzuwani et les services d’ophtalmologie, stomatologie, Orl, les urgences, le diagnostic et l’imagerie médicale entreront en service. Malgré des progrès indéniables, il existe toutefois, des zones d’ombres au tableau. A commencer par l’absence d’un conseil d’administration à El-maarouf depuis le mois d’août.

 

Un nouvel hôpital de six étages et de six cent cinquante lits pour environ 20 milliards de francs comoriens. Le gouvernement ne cesse de le répéter : la santé sera l’une des principales priorités du mandat du président Azali Assoumani.

Le chantier sera symboliquement lancé le 26 mai pour un délai d’exécution de trois ans. Un appel d’offres international sera lancé dans la foulée. L’objectif des autorités nationales est on ne peut plus clair : permettre aux Comoriens de mieux se soigner, de bénéficier de prestations de qualité et à bas coût.

Le chef de l’Etat a déjà sonné la mobilisation de ses troupes pour faire de ce projet une réalité. Sur les ruines des bâtiments d’El-Maarouf, sera donc érigé cet hôpital flambant neuf et au standard international, qui n’aura rien à envier aux plus grands établissements hospitaliers de la région.

En attendant, l’hôpital de l’amitié sino-comorienne devrait être inauguré jeudi à Ndzuwani. Construit par la Chine depuis 2012, il devait entrer service en 2013, mais certains réaménagements devaient être faits auparavant. Les services ouvriront graduellement.

Au début ce sera l’ophtalmologie, la stomatologie, Orl, les urgences, le diagnostic et l’imagerie médicale. Un bloc opératoire et un centre de téléconférence sont également disponibles.

Le personnel employé de cet hôpital tournera autour de trois cent personnes en attendant la mise en place du cadre organique. Toute fois, la question des médecins qui y travailleront reste encore sans réponse.

Outre cet ambitieux programme, le gouvernement a aussi activé l’Inspection générale de la santé, un organe important pour l’évaluation du système national de santé. Sa mission est de passer au peigne fin les établissements de santé (publics et privés), en déceler les manquements pour formuler les recommandations nécessaires.

Bien qu’elle soit prévue dans l’organigramme du ministère de la Santé, l’Igs n’a jamais été mise en place. Son premier rapport est accablant : sur les cinquante quatre établissements recensés sur l’ensemble du territoire, seuls neuf répondraient aux normes. Un constat qui impose des mesures d’urgence pour protéger la santé des citoyens.

Plus de spécialistes

On peut aussi citer parmi les points positifs de la politique sanitaire du nouveau pouvoir, le recrutement de nombreux spécialistes à El-maarouf qui en manquait cruellement. Disposer de deux spécialistes par service, telle est l’ambition du directeur général de l’hôpital national de référence.

Il faut dire que jusqu’ici, ces médecins, une fois de retour aux Comores après leur spécialisation, étaient, pour la plupart, placés sous le fragile statut de contractuel.
Malgré ces progrès nets et indéniables, il existe tout de même de nombreuses ombres au tableau.

A commencer par l’absence d’un conseil d’administration à El-maarouf depuis le mois d’août. Dissous par le conseil des ministres parce que la désignation de ses membres n’aurait pas suivi la procédure normale, il n’est toujours pas renouvelé. L’hôpital est presque en pilotage automatique.

Il y a aussi la suspension soudaine des travaux de construction du pôle mère-enfant d’une capacité de 40 lits pour un budget de 1,5 million d’euros. «Toutes les parties prenantes étaient inclues dans les échanges et elles se sont mises d’accord pour le schéma d’un bâtiment fonctionnel.

L’appel d’offres a même été lancé au niveau national, régional et international. Il ne restait qu’à recruter les entreprises», déplorait la chef du projet, Ania Mohamed Issa. «Nous voulons que les projets soient en harmonie avec les attentes du gouvernement et les besoins du pays. Il ne faut pas qu’il ait des chevauchements», lui répondait alors le secrétaire général du gouvernement, Hamadi Idarousse.           

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