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Santé publique-«Suha mobile» I Le service médical de proximité prend de nouveaux ailes

Santé publique-«Suha mobile» I Le service médical de proximité prend de nouveaux ailes

Santé | -   Abouhariat Said Abdallah

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«Nos consultations se font en fonction de la disponibilité du médecin et du patient. Elles peuvent avoir lieu trente minutes après l’appel. Nos rendez-vous se font le même jour. Mais nous ne sommes pas un service d’urgence et ne prenons pas en charge les urgences vitales», dixit l’initiateur du projet «Suha mobile», docteur Ben Djabir Mbae Hamidou.

 

Suha mobile», le nouveau service médical à domicile prend des ails deux mois après son expérimentation. Dr Ben Djabir Mbae Hamidou, médecin généraliste, qui travail à l’hôpital de Mbeni est le principal initiateur du «Suha mobile». Il travaille également dans des cabinets privés où il a constaté que «peu de patients n’arrivent pas à se déplacer vers les hôpitaux. Toutes ces difficultés m’ont inspiré l’idée d’ouvrir «Suha mobile», une structure de service de santé, de consultation à domicile et de soins infirmiers, et d’hospitalisation à domicile». Il explique par exemple que «nous sommes, parfois, obligés d’aller prodiguer des soins à domicile.Parfois, nous les hospitalisons à domicile, mais comme il n y’a pas de structures spécialisées dans les soins à domicile, il était difficile de trouver un infirmier ou un laborantin pour le travail.


Deux mois après le lancement du projet médical, «Suha mobile» devient une équipe de huit médecins généralistes, treize infirmiers et trois kinésithérapeutes. «Nous n’avons pas choisi de travailler uniquement avec des généralistes, mais c’est le plus facile pour un début. Il y a peu de spécialistes au pays et la majorité a des cabinets privés. C’est très difficile de les faire déplacer. Nous envisageons travailler avec des spécialistes. Nous sommes en cours de discussion avec certains, mais rien n’est encore effectif», avance le toubib. Pour l’heure, «Suha mobile» couvre les régions de Hamahamet/Mbwankuu et Moroni. Il regrette le fait que sa structure ne dispose pas de moyens nécessaires pour élargir sa zone d’intervention.

«On n’est pas unservice d’urgence»

L’équipe de «Suha mobile» est sollicitée que dans des «consultations de routine». En général, c’est pour un enfant qui a de la fièvre ou pour une personne âgée qui est hypertendue, diabétique ou qui souffre d’une paralysie, ou d’un Avc. «60% de nos patients sont des personnes âgées et dont il s’avère difficile de les déplacer. On trouve parfois des jeunes qui nous déplacent vers leurs lieux de travail», dit-il avant d’ajouter que «notre service est un besoin qui se ressentait depuis longtemps, mais il n’a pas été exploité». S’il n’a pas encore assez de patients, pour le moment, Dr Ben Djabir Mbae Hamidou pense que c’est parce que c’est le début et que la structure n’est pas encore connue. «Nous avons en moyenne quatre patients par semaine à Hamahme et Mbwankuu et un à deux à Moroni». La consultation est à 10 000 francs.


Pareil pour l’hospitalisation à domicile. Le frais de déplacement est inclus si la consultation a lieu hors de la zone régulière de travail de «Suha mobile».
Il souligne qu’ils effectuent également des prélèvements à domicile qu’ils convoient eux-mêmes dans les laboratoires, puis récupèrent les résultats pour les remettre aux patients. Suha Mobile a aussi un partenariat avec un centre de kinésithérapeute fonctionnel à tout moment.


«Suha Mobile» n’est pas un service d’urgence selon Dr Ben Djabir Mbae Hamidou qui fait savoir que «lorsqu’on a une urgence vitale, on le recommande de se rendre dans un hôpital. Nous travaillons sur rendez-vous. Et le rendez-vous se passe le même jour. Pour les cas qui nous dépassent, nous entrons en contact avec le spécialiste concerné pour nous orienter». «Suha mobile» projette disposer, à la longue, d’un service d’urgence sur l’ensemble des îles.

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