Nourrir le nourrisson du lait maternel jusqu’à ses deux ans est vivement recommandé par les médecins. Le sein de la mère contient tout ce qu’il faut pour la croissance de l’enfant. Il contient des anticorps contre les antigènes et aide au renforcement de son immunité. Cependant, avec les bouleversements sociaux auxquels font face nombreuses femmes dans le monde, de nombreux enfants sont privés des bienfaits de l’allaitement maternel qui leur permettraient de survivre.
Les bienfaits du lait maternel
À se contenter de la déclaration conjointe de la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell, et du directeur général de l’Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononcée à l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement maternel du 01er au 07 août, “moins de la moitié des nouveau-nés sont allaités au sein durant leur première heure de vie, ce qui les expose davantage au risque de maladies et de décès. Et seuls 44 % des nourrissons sont exclusivement allaités au sein pendant les six premiers mois de leur vie, un chiffre en deçà de l’objectif de 50 % à l’horizon 2025 fixé par l’Assemblée mondiale de la Santé”.
Al-watwan s’est entretenu avec le gynécologue obstétricien, docteur Ahmed Abdou Chakour, pour s’enquérir des avantages et des inconvénients de l’allaitement maternel. “Le lait maternel contient tous les besoins de l’enfant. Et ces besoins-là varient en fonction de l’âge. C’est ainsi qu’il est vivement recommandé de nourrir exclusivement le nourrisson du lait maternel au cours des six premiers mois”, soutient-il avant de déplorer le comportement de “certains parents qui commencent à donner des compotes, de l’eau au nourrisson dès ses trois mois”. Le médecin rassurera “que cela ne constitue pas un handicap en soi”. L’obstétricien fera savoir qu’outre le rôle que joue le lait maternel chez le nourrisson sur sa santé, il renforce le contact affectif entre la mère et son enfant. Du côté de la mère, l’allaitement joue un rôle préventif contre certaines maladies.
“Donner le tétée au nourrisson protège la mère du cancer du sein. Des recherches pas encore prouvées disent qu’il réduit les risques de surpoids, d’obésité, et d’excès de cholestérol”, a-t-il énuméré, précisant toutefois, qu’à cause de certaines pathologies telles que l’hépatite B, la mère peut ne pas allaiter le nourrisson.
“Dans ce cas-là, on prépare la mère avant l’accouchement car on doit arrêter le lait de se former, car si elle a du lait mais que l’enfant ne tète pas, cela peut lui causer des problèmes. Les nutritionnistes recommandent les aliments que le nourrisson doit prendre pour assurer une bonne santé”, avancera-t-il, précisant que les conséquences touchent principalement la femme qui allaite. Le docteur Ahmed Abdou Chakour précisera que “souvent l’enfant peut refuser de prendre le tétée si la mère a un mamelon ombiliqué car il a du mal à tirer le lait”.