A l’instar des autres structures à l’échelle mondiale, le Centre social qui accompagne des enfants porteurs d’handicaps a célébré, dimanche 2 avril dernier à la place Badjanani à Moroni, la journée de sensibilisation sur l’autisme. Organisée en présence des parents d’enfants autistes, cette cérémonie a été marquée par la mobilisation de la commune de Moroni. Le maire de la capitale, Abdoulfatah Saïd Mohamed, a loué cette cérémonie, qualifiant l’initiative de « cause importante » mais «négligée par les autorités compétentes».
Pour réaffirmer son engagement à cette cause, le maire de la capitale a déclaré haut et fort son engagement à accompagner les enfants autistes et trisomiques. «Ils méritent tout notre soutien, ils ont des droits comme les autres, ils doivent être accompagnés. Car demain, ils peuvent devenir des dirigeants. Le handicap n’est pas un obstacle de la vie», a expliqué le maire de Moroni, Abdoulfatah Said Mohamed a appelé les pouvoirs publics à créer des structures d’accompagnement pour ces enfants.
Célébrée sous le thème «Oui ! Nous existons», cette journée de sensibilisation sur l’autisme est organisée sous le signe de la couleur bleue. Selon la directrice du centre Anfia, Hachimia Saïd Maoulana, cette célébration est une manière de «montrer à tout le monde que ces enfants existent. Il faut que l’on comprenne que parler de l’existence de ces enfants sous-entend qu’ils ont des droits à faire valoir ».
Prise en charge
En révélant l’abandon de certains enfants, la directrice du centre a déploré le fait qu’auprès de certaines familles, «ces enfants constituent une honte».Le centre social Anfia Ibrahim prend en charge plusieurs enfants porteurs de différents types d’handicaps.
«Nous avons des enfants trisomiques, des autistes, et aussi certains ont des handicaps physiques. Nous leurs apprenons le français, les mathématiques, la peinture pendant toute la semaine de 7 heures à midi», a expliqué Hachimia Saïd Maoulana avant de renchérir que c’est réconfortant pour ces parents de voir l’implication du maire de la capitale qui est, selon elle, «une preuve d’une autorité locale engagée dans la défense des droits humains et soucieuse du bien être de tout enfant».
Par ailleurs, elle soutient que «c’est un signe d’espoir pour ce centre démuni de moyens et qui sollicite la contribution de tous pour la poursuite de nos activités et leur pérennisation». Et de lancer un appel aux autorités du pays à les accompagner dans plusieurs secteurs.
C’est quoi l’autisme
L’autisme est un handicap et non une maladie dont les manifestations sont décrites sous l’intitulé de Trouble du Spectre de l’autisme. Les nouvelles découvertes scientifiques démontrent qu’il est susceptible de détecter certains symptômes de l’autisme à partir de trois mois. L’enfant autiste a du mal à garder le contact visuel. Il y’a aussi la répétition des mouvements de la main, la répétition des mots, des mouvements de la tête et des doigts.
Il est important de comprendre qu’il n’y a pas de test médical pouvant diagnostiquer l’autisme, par contre, le professionnel va observer certaines choses sur l’enfant, par exemple la capacité cognitif, sa façon de communiquer. Il est important de savoir que la cause de l’autisme n’étant pas encore connue, il est impossible jusqu’à aujourd’hui de guérir de l’autisme. Par contre, on peut soigner l’autisme grâce à une prise en charge pluridisciplinaire. On va accompagner l’enfant jusqu’à améliorer ou diminuer les symptômes pour que l’enfant se porte bien et pour qu’il s’adapter à l’environnement.