L’association Ebony Magy Girl (Emg) a organisé une conférence de sensibilisation et d’échanges sur l’endométriose, qui s’est tenue l’après-midi du 2 juin à l’Alliance française de Moroni. La conférence a été animée par le docteur Rahia Madi Soilihi et le docteur Marie-Anne Nahiffou Abdou. L’endométriose est une maladie gynécologique qui affecte 1 à 2 femmes sur 10. Elle se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, pouvant toucher plusieurs organes.
Ebony Magy Girl est une association à but non lucratif créée en décembre 2021. Selon sa secrétaire générale, Marie-Anne Nahiffou Abdou, l’objectif principal est de sensibiliser à l’endométriose afin de briser les tabous entourant les menstruations chez les femmes, de lutter contre la banalisation de la douleur et d’aider les femmes à obtenir un diagnostic précoce. Étant donné que cette maladie peut passer inaperçue pendant plusieurs années, les gynécologues recommandent unanimement aux femmes, en particulier celles en âge de procréer, de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes liés à cette maladie.
Facteurs de risque
Lors de son intervention, la gynécologue Rahia Madi Soilihi a fait savoir que de nombreuses femmes souffrent d’infertilité en raison de leur négligence face à l’endométriose. Bien que cette maladie puisse être asymptomatique, elle provoque souvent des douleurs très intenses. Pendant la période menstruelle, les femmes atteintes peuvent observer des écoulements abondants, une anémie sévère et une diminution du taux d’hémoglobine dans le sang. Tout cela peut entraîner des conséquences néfastes sur l’ensemble du corps, voire entraîner la mort. «En ce qui concerne les patientes asymptomatiques, elles découvrent généralement la maladie en raison de difficultés à concevoir un enfant.
Les symptômes principaux incluent des douleurs pendant les règles ou les rapports sexuels, des troubles digestifs, des troubles hémorragiques du cycle, une fatigue chronique et des douleurs urinaires», a expliqué la gynécologue.«Parmi les facteurs de risque connus jusqu’à présent, on peut citer, entre autres, le fait de n’avoir jamais eu d’enfants, d’avoir eu ses règles très tôt (avant l’âge de 12 ans), d’avoir des règles qui persistent après l’âge de la ménopause (après 55 ans), des prédispositions génétiques, ainsi que des règles abondantes pendant les menstruations, ce qui favoriserait les menstruations rétrogrades», a-t-elle ajouté.