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Service des urgences du Chn El-maarouf I Vers la mise en place d’un protocole de travail

Service des urgences du Chn El-maarouf I Vers la mise en place d’un protocole de travail

Santé | -   Nazir Nazi

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Améliorer la qualité des services aux urgences du centre hospitalier national El-Maarouf, tel était l’ordre du jour d’une réunion de formation tenue le dimanche dernier, à la salle de conférence de l’hôpital. Les parties concernées ont validé les protocoles de travail, de l’accueil à la prise en charge, en passant par les médicaments, les consommables, la sécurité, entre autres, ont été passés au peigne fin.

 

Le Service des urgences de Centre hospitalier national El-Maarouf a organisé dimanche dernier, sa première réunion de formation. Il s’agit plutôt, selon le médecin en chef du service, Dr Djabir Ibrahim, d’une séance d’élaboration et de validation des protocoles de services, rédigés par les infirmiers eux-mêmes.

«Nous sommes en train de valider des protocoles pour les mettre en pratique. On ainsi parlé de la discipline. Par exemples, On s’est mis d’accord sur les heures d’entrée et de sortie, sachant qu’on parle d’un service qui fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures sur 24», a-t-il indiqué.

38 infirmiers, 38 guerriers

Le médecin citera également, parmi les points abordés, la gestion des accidents vasculaires cérébraux. Il a cité notamment l’identification de l’Avc, les trois types d’examens (avec le visage, l’incapacité à bouger les membres, l’incapacité de prononcer un mot, l’incapacité à boire une petite cuillérée d’eau, entre autres), mais également la notion de 90 minutes et de 4h30 pour la gestion des Avc toujour.


Cette réunion concernait uniquement les infirmiers et les médecins travaillant aux urgences, lesquels ont bien sûr échangé sur la minière de prendre en charge un malade, par rapport aux médicaments, aux pathologies, à la sécurité des malades et des soignants.


«L’objet est vraiment de voir les failles et les faiblesses», a précisé le chef de ce service qui en tout compte 38 infirmiers. Dr Djabir Ibrahim a insisté sur le fait que le problème n’est pas actuellement lié au nombre ou à la rotation mais à l’idée même de bien travailler. En tout cas, selon lui, le directeur a évoqué un projet en cours et a promis, dans un futur proche, des consommables. «Dans deux mois, nous aurons du matériel nous permettant de travailler immédiatement comme au pôle Dubaï», a-t-il rassuré.


Pour sa part, le directeur général du Chn El-maarouf, Ali Mmadi Nicolas, a tenu à féliciter les médecins et les soignants de «ce service indispensable».Le patron d’El-Maarouf a salué cette démarche, à travers laquelle une vingtaine de protocoles étaient passés en revue, à savoir les conduites à tenir, les pratiques à mettre en œuvre, la façon de faire les diagnostics, les réponses à apporter à une vingtaine de problèmes de santé.

La question de l’accueil est vraiment déterminante

«Cela permet avec les infirmiers et les médecins une mise à jour des connaissances avec les dernières recommandations et les dernières bonnes pratiques», a-t-il expliqué, évoquant le nombre de patients soignés aux urgences, lequel avoisine les 20.000 patients chaque année, soit une cinquantaine de patients par jour. «Le principe d’améliorer la qualité de l’accueil doit nous permettre d’évaluer les besoins du patient et mieux répondre à ses attentes», devait-il se féliciter.


Ali M’madi Nicolas tiendra tout de même à souligner le regard négatif porté sur les urgences, sachant qu’on vient, on se présente, on voit l’infirmier, puis on est laissé de côté.«On attend 20 ou 30 minutes. Ce qui se passe c’est que dès l’arrivée aux urgences, il y a un tri qui se fait et des priorités par rapport aux cas présentés. Ce sont bien sûr les priorités vitales qui seront traités en premier et les autres vont s’énerver. Ainsi, la question de l’accueil est vraiment déterminante».


Parmi les participants, Antuya Abderemane, infirmière au Service des urgences, a, elle aussi, souligné l’importance d’une telle séance qui réunit tout le monde «pour réfléchir ensemble sur l’amélioration de la qualité de notre service et notre protocole de travail». Cela nous amènera à améliorer bien sûr la qualité de prise en charge des patients et respecter le protocole décidé. Nous voulons que les patients bénéficient des soins convenables et ne soient pas dérangés sur quoi que ce soit», a-t-elle mentionné.

Amélioration de la qualité=de prise en charge

Pour elle, cette réunion vise à conscientiser tout le monde sur l’importance et le rôle du service des urgences, à renforcer et à sensibiliser sur les pratiques mais également sur les points forts et les faiblesses constatés. «Pour moi, ce genre de réunion est essentiel pour l’évolution de notre travail, au niveau des soignants et des patients», a-t-elle insisté. Antuya Abderemane a fait savoir que la réunion a permis aux soignants d’exposer leurs doléances, mais également d’apporter leurs propositions pour une meilleure réorganisation du service.


«Les patients ont leurs droits, et nous nous avons nos devoirs. Mais quand même, on a également des droits à bénéficier pour assurer l’amélioration des prestations.Cela ne concerne pas le domaine pécuniaire, mais les matériels adéquats et l’organisation», a expliqué l’infirmière qui a tout de même montré qu’actuellement le matériel existant permet de travailler, mais qu’ils veulent encore plus de moyens pour améliorer davantage leurs services et leurs prestations.

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