Dans le rapport de situation sur l'état du choléra dans le pays en date de ce mardi 13 février, les autorités sanitaires ont déclaré vingt-huit cas autochtones enregistrés à ce jour, dont 13 sont toujours actifs sur les 69 tests réalisés. Le même document indique que ces cas sont en augmentation surtout à Ngazidja, où quatre régions sont à risque de transmission de la maladie, à savoir le district du Centre, le district sanitaire de Mbadjini Est, le district sanitaire de Mitsamihuli-Mboudé, et le district sanitaire de Fomboni. Interrogé sur les raisons de cette multiplication des cas à Ngazidja, le directeur général de la santé, le docteur Saindou Ben Ali Mbae, a énuméré un certain nombre de facteurs favorisant cela.
« Tout d'abord, il est important de comprendre que cette maladie a été importée par des passagers, dont la majorité vit à Ngazidja. Ils ont été en contact avec plusieurs personnes alors qu'ils ne présentaient aucun symptôme. Ensuite, plusieurs citoyens ne croient pas en l'existence réelle de cette épidémie dans le pays. Le temps pluvieux ne nous favorise pas non plus, en plus du fait que certaines personnes présentant des symptômes préfèrent ne pas se rendre à l'hôpital », a-t-il expliqué. Il a également souligné que tous les cas actifs ont été en contact avec des personnes contaminées. « Il s'agit des contacts avec les cas », a-t-il précisé. Il a en outre sensibilisé les citoyens à ne pas craindre de se rendre à l'hôpital, car si l'épidémie est identifiée tôt, le traitement est rapide, ajoutant que tous les frais liés au traitement du choléra sont pris en charge par le gouvernement.
Huit patients hospitalisés
Comme le centre hospitalier et régional de Samba prend en charge les cas positifs au choléra, une équipe d'Al-watwan s'est rendue sur place hier dans la journée pour se renseigner sur la situation. Les patients sont répartis dans les chambres en fonction de leur état. « Nous avons une chambre dédiée aux patients graves présentant de la diarrhée et des vomissements, et une autre pour ceux qui répondent favorablement au traitement », a expliqué le médecin traitant, le Dr Radjab Ismaël. Des cuvettes sont placées sous les lits pour les patients qui ne peuvent pas se rendre aux toilettes, et des sceaux sont disponibles pour les vomissements. Les patients ont conseillé à tour de rôle aux citoyens de ne pas prendre les symptômes à la légère et de se rendre tôt à l'hôpital pour éviter les formes graves de la maladie.
Il convient de noter que dans le cadre de la lutte contre ladite épidémie, les autorités sanitaires pulvérisent les maisons où vivent des cas confirmés et leur voisinage. Ces derniers sont également soumis à des tests et reçoivent un traitement préventif.
