Depuis l’identification du premier cas de choléra à Ndzuani, l’île n’a cessé d’enregistrer des décès chaque jour. Ces derniers pouvaient même atteindre la dizaine en 48 heures. Cette tendance a fait que depuis la mi-mars, Ndzuani reste l’île la plus affectée par l’épidémie. A elle seule, elle a enregistré 4923 cas dont 97 décès et 112 cas actuellement actifs.
Les deux autres îles, Ngazidja et Mwali, bien qu’elles soient les premières à être touchées, l’épidémie n’a pas fait trop de victimes. A Ngazidja, les autorités font état de 543 cas cumulés dont, 15 décès. Et à Mwali, ils comptabilisent 460 cas cumulés, parmi lesquels 12 actifs et 5 décès. Interrogé, le directeur de l’hôpital de Hombo, docteur Ibrahim Salim, s’est réjoui du fait que la situation à Ndzuani se normalise. «Nous venons de passer les premiers 72 heures sans décès notifié à Ndzuani.
Ça augure un bon signe surtout qu’on a très peu de cas hospitalisés en plan C», a-t-il fait savoir. «La communauté s’est réveillée et nous accompagne dans cette lutte, en l’occurrence la sensibilisation qui est un facteur très positif. Rappelons qu’au début la population ne croyait pas en la maladie, ce qui fait que plusieurs malades nous parvenaient en état de déshydrations totale», a-t-il rappelé. Il a par ailleurs salué l’implication du personnel soignant qui «donne le meilleur de lui-même pour stabiliser la situation». «On a sué. On a galéré pour arriver à un tel résultat aujourd’hui. On espère qu’on est en train de regagner l’autre rive», a-t-il souhaité.
Notons que le premier cas de choléra aux Comores a été déclaré le 2 février dernier. 11 des 5926 cas enregistrés aux Comores ont été importés de la Tanzanie. Il a fallu attendre un mois pour que Ndzuani notifie son premier cas, marquant depuis une flambée inexplicable. Actuellement, les autorités de santé trouvent la situation épidémiologique «très favorable» et «très encourageante».