La situation épidémiologique à Ndzuani devient de plus en plus alarmante. Outre les 10 décès enregistrés mardi, dont 4 communautaires, l’île a encore déploré 4 nouveaux décès hier mercredi. Cela a ramené le chiffre des décès du choléra dans l’île à 64, depuis le début de ladite maladie. L’île est confrontée à une recrudescence des cas avec actuellement 257 cas actifs à l’hôpital de Hombo.

Dans le dernier communiqué de presse en date du 1er mai, les autorités de santé ont fait état de 373 nouveaux guéris à Ndzuani. Notons que le mardi, l’hôpital de Hombo, avec une capacité d’accueil de 120 lits, avaient pris en charge plus de 300 personnes atteintes. Le directeur dudit établissement, le docteur Ibrahim Salim joint, avait déploré le manque d’espace de prise en charge, de sorte que l’hôpital était «contraint de mettre en place des tentes supplémentaires pour faire face à l’afflux ».

Selon toujours le docteur Ibrahim Salim, les conditions météorologiques actuelles n’arrangent pas la situation car, «les intempéries contribuent à la propagation de la bactérie du choléra, et l’hôpital est débordé». Le directeur du centre hospitalier de Hombo s’est toutefois réjoui de la forte fréquentation des hôpitaux par les citoyens, ce qui signifie selon lui que les nouveaux patients admis ne sont généralement pas dans un état critique.

Il a toutefois regretté que la prise de conscience soit intervenue tardivement. De son point de vue, la recrudescence des cas ces derniers jours est principalement due aux intempéries. Notons que Mutsamudu est la région la plus touchée, suivie de Wani puis de Domoni. Depuis le début de la maladie, le pays comptabilise 3950 cas de choléra, dont 11 importés et 3260 personnes guéries. 83 décès sont à déplorer sur l’ensemble du territoire national. Ndzuani à elle seule en compte les deux tiers.