Avec l’appui de l’Unfpa et d’autres partenaires, le ministère de la Santé a lancé trois cliniques mobiles sur l’archipel des Comores, officiellement remises en février dernier par les partenaires. Lors de la table ronde, la représentante de l’agence onusienne à Madagascar, également directrice pays pour les Comores, Maurice et les Seychelles, a fait savoir que cet appui répond au souhait du gouvernement comorien. «Le gouvernement des Comores souhaitait renforcer l’offre de soins de proximité via les cliniques mobiles, afin de compléter les efforts déjà déployés dans les structures sanitaires, et ainsi réduire la mortalité maternelle et néonatale», a-t-elle expliqué.
Elle a également insisté sur la nécessité d’un financement basé sur les résultats, intégré dans une stratégie à long terme pour assurer la durabilité du programme. Face aux infrastructures routières dégradées, qui représentent un défi pour le gouvernement à l’échelle nationale, la représentante de l’Unfpa a recommandé d’au moins deux cliniques mobiles supplémentaires à Ngazidja et Anjouan, afin de faciliter le suivi des patients ne pouvant se déplacer. «La table ronde d’aujourd’hui offre une plateforme pour présenter, discuter, valider et s’approprier un modèle de financement juste, adapté au contexte des Comores et bénéfique pour la population, notamment celle des zones éloignées», a-t-elle ajouté.
Des résultats jugés prometteurs
De son côté, le coordonnateur résident du Système des Nations Unies aux Comores a jugé cette initiative importante pour les communautés isolées, confrontées à des défis sanitaires majeurs. «La santé reproductive est un enjeu fondamental dans de nombreuses régions, et la situation aux Comores reflète ce défi. Les obstacles géographiques et économiques restreignent l’accès aux soins, en particulier pour les communautés vulnérables», a-t-il affirmé.
Il a également exprimé l’engagement des partenaires et des autorités comoriennes à explorer des solutions variées, notamment à travers les cliniques mobiles. «Celles-ci répondent aux besoins immédiats des populations vulnérables en réduisant les barrières géographiques et financières qui limitent l’accès aux soins», a-t-il ajouté. Il a conclu en insistant sur le besoin d’investissements financiers et de stratégies durables pour garantir la pérennité de ce modèle.
Enfin, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a salué «l’endurance et l’engagement des autorités nationales », qui ont permis d’atteindre ces résultats prometteurs, inscrits dans la feuille de route du plan Comores émergent. «La santé est le socle du développement humain et social. Cependant, notre pays fait face à des défis persistants, notamment pour assurer l’accès aux soins de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile dans les régions les plus reculées», a-t-il déclaré. Il a exprimé sa gratitude envers les partenaires des Nations Unies et les représentations diplomatiques pour leur soutien au développement durable des Comores.
Des visites de terrain sont prévues pour le mercredi 30 octobre à Bangwa la Hambu, en présence des acteurs et responsables sanitaires. Pour rappel, les cliniques mobiles offrent gratuitement des services aux populations démunies ou vivant dans des zones reculées. Toutes les opérations de ces cliniques sont gérées par le ministère à travers les directions régionales de santé de chaque île. Quant aux coûts opérationnels (ressources humaines, carburant, maintenance des véhicules, etc.), ainsi que ceux liés aux intrants médicaux, ils sont pris en charge par l’Unfpa.