Le 4e symposium Sino-Africain sur la lutte contre le paludisme s’est tenu hier mardi au Palais du peuple à Moroni. Il s’agit d’une combinaison thérapeutique faite à base d’Artemisinine et de la culture chinoise. La cérémonie organisée à l’occasion a vu la présence de plusieurs personnalités, notamment, le gouverneur de l’île de Ngazidja, l’ambassadeur de la République populaire de Chine aux Comores, la porte-parole du gouvernement, le ministre de la Santé, la vice-présidente de l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Guangzhou, entre autres.
En effet, depuis près de 20 ans, la République populaire de Chine accompagne les Comores dans la lutte contre le paludisme. Et depuis 2017, l’Université de médecine chinoise de Guangzhou, en collaboration avec les autorités sanitaires du Kenya, du Togo, de Sao Tomé-et-Principe, a organisé trois séminaires Chine-Afrique sur la lutte contre le paludisme à base d’Artemisinine, visant à résumer l’efficacité de l’artemisinine dans l’élimination rapide du paludisme en explorant les voies et moyens permettant aux pays du Sud d’accélérer les objectifs d’élimination.
C’est ainsi que la vice-présidente de l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Guangzhou, prof Pan Huafeng, a fait savoir qu’à l’issu de ces réunions, «les participants ont convenu que la Chine a obtenu des résultats remarquables en aidant les Comores et Sao Tomé-et-Principe à éliminer le paludisme. Elle confirmera que l’expérience de la Chine en matière de médicaments innovants à base d’artemisinine et de prévention et de traitement du paludisme est conforme à la situation actuelle en Afrique». Pan Huafeng prendra pour exemple le cas des Comores, avec un taux d’incidence qui a chuté de plus de 98%, précisant que l’Union des Comores n’a enregistré aucun décès dû au paludisme ces derniers temps.
De son côté, l’ambassadeur de Chine aux Comores, Guo Zhijun, a tenu à souligner qu’avec le traitement de masse, les Comores ont contrôlé rapidement la propagation du paludisme. «Ayant pris au sérieux le traitement de masse, Ndzuani et Mwali n’enregistrent depuis quelques années aucun cas autochtone», s’est-il réjoui. Il regrettera toutefois que depuis 2022, plusieurs cas de paludisme sont enregistrés à Ngazidja. C’est ainsi, que le gouverneur de l’île de Ngazidja, Ibrahim Mze Mohamed, a déclaré son engagement et celui de son gouvernorat auprès des autorités sanitaires pour aider à la sensibilisation des citoyens «en déployant toutes nos forces».
Pour sa part, le ministre de la Santé a rappelé que le chef de l’Etat Azali Assoumani s’est engagé à éradiquer le paludisme d’ici 2030, à travers le plan Comores émergeant, le document de stratégie de réduction de la pauvreté et la signature de la déclaration de Windoek. «Je suis convaincu qu’avec l’accompagnement de l’équipe médicale chinoise, les Comores sauront relever ce défi», a déclaré docteur Nassuha Oussene Salim avant d’exhorter toutes les couches sociales de faire de cette campagne de sensibilisation et de traitement de masse, une priorité. Pour rappel, le gouvernement comorien a réceptionné ce dimanche 20 août, 100.000 doses de médicaments antipaludiques fournis d’urgence.